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Incendie d'un immeuble à Caluire-et-Cuire: plus de 90 personnes accueillies ce mardi soir dans un gymnase

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Après l'incendie d'un immeuble squatté à Caluire-et-Cuire cette nuit, près de 94 personnes ont été relogées dans un gymnase de la ville. La suite pour ces sinistrés n'est pas encore actée. Ce qui est sûr, c'est qu'ils n'ont pas le droit de retourner sur les lieux.

Un incendie s'est déclaré dans la nuit du 2 au mardi 3 décembre peu avant 1 heure du matin dans l'ancien internat Denuzière, actuellement squatté et propriété de la ville de Lyon situé au 1 montée de la Boucle à Caluire-et-Cuire.

Le corps d'une femme a été retrouvé dans les décombres dans l'après-midi et quatre personnes ont été blessées, dont deux en urgence absolue, après s'être défenestrées pour échapper à l'incendie.

"L'enquête ne fait que commencer et on ne sait pas aujourd'hui la raison du départ de feu", affirme Vincent Amoros, directeur de cabinet du maire de Caluire-et-Cuire, sur le plateau de BFM Lyon.

D'importants moyens de secours ont été déployés: 139 sapeurs-pompiers et des équipes du Samu du Rhône. "Un bus Keolis a été affrété. 47 personnes ont été prises en charge par les pompiers et elles ont été accompagnées au gymnase le plus proche, le complexe Bourdan", détaille-t-il.

Un avenir encore incertain pour ces 94 personnes

Mais comme le précise Vincent Amoros, ces 47 personnes ont été rejointes par "un très grand nombre de squatteurs qui ont pris la fuite à l'arrivée des pompiers et des policiers, car elles ne sont pas toujours en situation régulière".

Ce mardi soir, le gymnase accueillait 94 personnes. Il s'agit essentiellement de jeunes hommes, mais il y a également quelques familles et deux nouveaux-nés jumeaux. "Ce soir, elles dormiront effectivement dans notre gymnase", assure-t-il.

"On doit saluer le travail qui est réalisé par la Croix-Rouge et qui nous accompagne depuis cette nuit. Nous avons pris en charge les repas de ce midi, c'est la Croix-Rouge qui prend en charge les repas de ce soir. On prendra en charge le petit-déjeuner de demain. On se relaye pour la permanence. Deux médecins retraités sont également venus s'occuper des personnes", explique le directeur de cabinet du maire.

Et pour la suite? "La préfecture est en train de réfléchir à comment prendre en charge ces personnes, c'est de leur responsabilité."

Interdiction de retourner sur les lieux

Vincent Amoros explique que la "première préoccupation" de ces personnes est de retourner le plus vite possible sur place afin de récupérer leurs affaires, bien que cela ne soit pas encore possible.

"Les sapeurs-pompiers et la police veillent à ce que personne ne puisse retourner sur les lieux. Ce n'est pas possible aujourd'hui et je ne suis pas sûr que ça soit possible dans les prochains jours", conclut-il.

Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée pour les sinistrés et une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cet incendie.

Emma Forton