"Féérique" ou "glauque": la 25e édition de la Fête des lumières a pris fin, les Lyonnais mitigés

La boule à neige va être démontée, le petit géant va quitter les façades des Terreaux... La 25e édition de la Fête des lumières a tiré sa révérence dimanche 8 décembre après quatre jours de festivités à travers les rues de Lyon.
Cette édition-anniversaire a présenté 32 œuvres réparties à travers 28 sites de la ville, en majorité sur la Presqu'île lyonnaise. Mais des illuminations étaient également sur la basilique de Fourvière, la cathédrale Saint-Jean, le parc Sergent Blandan, la manufacture des Tabacs ou encore le parc de la Tête d'Or.
"C'était féerique"
Sept thèmes étaient mis à l'honneur: écho à la nature, à hauteur d'enfants, créations lyonnaises, visions du monde, 25 ans de fête, jeune création et un pas de côté. Et surtout, les Lyonnais ont pu retrouver six œuvres comme la boule à neige I love Lyon de Jacques Rival ou encore les célèbres Anooki, qui étaient déjà passées par la capitale des Gaules.
Entre nouveautés et classiques revisités, certaines œuvres ont eu plus de succès que d'autres.
"Place des Jacobins, c'est ce que j'ai préféré parce qu'ils rhabillaient un peu les statues. J'ai trouvé ça sympathique", se réjouit une passante à BFM Lyon.
Alors qu'une autre mentionne "l'œuvre de la place des Terreaux, c'était une scénarisation, c'est long". "Le cheval de Bellecour Louis XIV, c'était féerique. C'était sympa de voir Louis XIV au milieu de ces boules à neige", ajoute de son côté Loïc
Confusion au parc de la Tête d'Or
Cette année, ce sont les œuvres du parc de la Tête d'Or qui ont le plus intrigué les visiteurs, notamment Plastic Island du collectif espagnol Luzinterruptus. Pour cette installation, des bouteilles en plastique ont été mises dans la fontaine du parc, afin de sensibiliser à la pollution.
Mais les visiteurs restent perplexes. "C'est surprenant, après je m'attendais peut-être à quelque chose de mieux", regrette Géraldine, une passante.
Une autre ajoute: "C'est très statique et on ne voit rien de très esthétique finalement. Des tas de feuilles, ces petites lumières, c'est un peu décevant."
"Sans les explications, c'est un peu compliqué à comprendre. Je trouve ça un peu glauque", regrette Clémence, une Parisienne, alors que Régis ajoute: "C'est pour montrer l'envahissement du plastique sur notre planète. Après, dans la Fête des lumières qui est une fête joyeuse, ça remet en perspective."
Alors que l'œuvre a été très critiquée sur les réseaux sociaux, la ville de Lyon s'est défendue. "Le collectif derrière cette œuvre est très réputé pour sensibiliser à la pollution. C'est une œuvre qui a sa place et joue un rôle très important dans cette fête", a assuré Julien Pavillard, directeur artistique de la Fête des lumières.
Certains visiteurs ont d'ailleurs des idées et recommandations pour l'année prochaine, comme "des rues plus illuminées" ou "des parades de musique, des défilés". Le rendez-vous est donné l'année prochaine du vendredi 5 au lundi 8 décembre 2025.