Effondrement d'un immeuble à Lyon: les logements des habitants pillés

Double peine pour les habitants de l'immeuble qui s'est effondré le 22 février dernier, à Lyon. Alors que l'accès au bâtiment leur est interdit depuis la catastrophe, des cambrioleurs se sont introduits dans leurs appartements pour les piller.
"Je ne sais pas très exactement comment les voleurs ont effectivement pu pénétrer dans l'immeuble. Ce qui est certain, c'est que tous les appartements qui sont ici, qui étaient accessibles, ont été pillés les uns derrière les autres", déplore Me Gilles Dumont-Latour, avocat de deux familles, au micro de BFM Lyon.
Deux séries de cambriolage
Deux séries de cambriolage ont été constatées depuis mardi dernier. Les malfaiteurs ont fracturé les appartements en rez-de-chaussée pour rentrer dans l'immeuble. C'est de cette façon que les habitants ont réalisé que certains biens étaient squattés.
Un voisin a même aperçu deux personnes sortir du côté de la cours, avec des sacs, rapporte Le Progrès. Il raconte les avoir pris en chasse et avoir pu récupérer une partie du butin.
"Je suis dégoûtée", a confié l'une des locataires au Progrès. Elle explique que les cambrioleurs ont cassé sa porte, puis volé sa télévision, sa table basse, ou encore sa cafetière.
Un sentiment d'injustice
Les habitants avaient laissé toutes leurs affaires depuis leur départ précipité en raison de l'arrêté. Ils ne sont toujours pas autorisés à les récupérer à ce jour. Le périmètre de sécurité est encore interdit, et la route de Genas où se situe l'immeuble du 3e arrondissement de Lyon est fermée depuis un mois et demi.
Pour ces habitants qui se sont retrouvés sans domicile depuis l'accident, c'est la goutte de trop. Ils ont fait part de leur sentiment d'injustice à l'avocat.
"Ils sont atterrés, il n'y a pas d'autres mots. Vous êtes déjà dehors, votre immeuble est réduit à néant, les assurances ne couvrent pas, vous vous logez comme vous pouvez parce qu'il n'y a pas de dispositif qui est prévu, ils se débrouillent, ils sont chez des amis etc. Je parle de ceux qui sont propriétaires et qui habitent là, et quand ils apprennent qu'ils sont pillés alors que eux-mêmes ne peuvent pas rentrer dans l'appartement, c'est la déflagration, et l'incompréhension totale", dénonce Me Gilles Dumont-Latour.
Un système anti-intrusion installé prochainement
Ce dernier regrette également un manque de sécurisation de l'immeuble.
"La Métropole a décidé de prendre en charge la sécurisation de l'immeuble, la sécurité pour les personnes mais aussi la sécurité pour qu'il n'y ait pas des infractions qui soient commises comme ça a été commis ce week-end, et ça a pas été fait", explique-t-il.
Il fait la promesse d'"essayer de rentrer en contact avec la Métropole, pour faire bouger les choses".
Pour le moment, deux plaintes ont été déposées après ces incidents.