"Ce que l'école a de plus précieux": les lycéens lyonnais ont rendu hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard

Dans le cadre d'un hommage national dans les établissements scolaires aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, tués par des terroristes islamistes, les lycées lyonnais ont organisé un moment de recueillement et de lecture de textes.

Une cérémonie et une minute de silence pour ne jamais oublier. La mémoire des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, tous deux assassinés par des islamistes radicalisés en 2020 et 2023, était au coeur des hommages rendus dans les établissements scolaires français, ce lundi 14 octobre.

Au lycée Charles-Mérieux, dans le 7e arrondissement de Lyon, le ministre délégué chargé de la réussite scolaire Alexandre Portier était présent pour l'hommage, et a estimé que les deux enseignants assassinés "étaient ce que l'école a de plus précieux".

Importance des "valeurs fondamentales"

Point d'orgue de la cérémonie: la lecture d'un texte d'Albert Camus, une lettre écrite à son instituteur lorsqu'il a remporté le prix Nobel de littérature en 1957, et dans laquelle il le remercie de lui avoir tant appris.

"C'était vraiment un honneur de lire ce texte qui a un sens particulier", partage Lucas, lycéen de 15 ans.

Une lettre pleine de sens pour ce jour d'hommage national, pour honorer les valeurs de la laïcité. "C'est un texte émouvant (...) et qui montre aussi que malgré la gloire qu'on peut obtenir, les valeurs fondamentales que sont l'école, la laïcité, et bien évidemment la liberté, l'égalité et la fraternité, sont centrales", estime Willem Hardoin, professeur de lettres au lycée Charles Mérieux.

Cette semaine, un temps de réflexion et d'analyse avec les élèves en lien avec ces hommages sera organisé au sein de l'établissement.

"Tous les établissements sont attaquables"

Sur le plateau de BFM Lyon, Damien Coursodon le proviseur du lycée Edouard-Herriot, dans lequel Samuel Paty a été lycéen, a expliqué que la minute de silence organisée dans son établissement s'est elle aussi "très bien" passée et qu'elle était "emprunte de beaucoup de sérénité, de beaucoup de recueillement".

Malgré tout, la peur que le terrorisme frappe à nouveau dans un établissement scolaire perdure: "Tous les établissements sont attaquables (...), on doit assurer une sécurité, tous les jours, en contrôlant nos accès, en ajoutant de la vidéosurveillance", explique le proviseur.

Glenn Gillet