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Grande-Synthe: Utopia 56 dénonce la longue prise en charge d'un migrant, victime d'une crise d'épilepsie

Un camp de migrants à Grande-Synthe. (Photo d'illustration)

Un camp de migrants à Grande-Synthe. (Photo d'illustration) - Denis Charlet - AFP

Selon l'association, les secours ont dû attendre plus d'une heure l'arrivée des forces de l'ordre pour pouvoir intervenir.

Une intervention médicale qui a mis trop longtemps à arriver au camp de Grande-Synthe. C'est ce que dénonce l'association de défense des personnes exilées, Utopia 56, dans un message publié sur son compte Twitter ce mardi.

Plus d'une heure d'attente

Les faits se sont déroulés ce mardi en milieu de journée. Un homme vivant dans le camp de réfugiés de Grande-Synthe est victime d'une crise d'épilepsie. Les bénévoles d'Utopia 56, présents sur place appellent les pompiers qui arrivent rapidement près des lieux, au bout d'environ 20 minutes, relate Utopia 56.

Selon le récit de l'association, malgré l'arrivée des secours aux abords du camp, ceux-ci ne peuvent pas intervenir immédiatement. La faute au protocole établi qui oblige les pompiers à attendre les forces de l'ordre pour pouvoir pénétrer dans le camp.

Finalement après plus d'une heure d'attente à 200 mètres du camp, la police arrive sur place, permettant l'intervention de l'équipe de secours. L'homme en crise d'épilepsie est finalement pris en charge et conduit à l'hôpital par les pompiers.

Changer le protocole

Si le réfugié victime d'une crise d'épilepsie est désormais hors de danger, du côté d'Utopia 56, la pilule ne passe pas. Pour Anna, membre de l'association contactée par BFM Grand Littoral, cet incident aurait pu prendre une tournure plus dramatique.

Interpellant la préfecture du Nord sur Twitter, Utopia 56 rappelle que "la non-assistance à personne en danger est un délit et "l'accès à la santé un droit".

Pour Anna, ce protocole concernant l'intervention des pompiers, est trop strict et disproportionné. D'autant plus que les conditions varient en fonction du moment de la journée ou encore de la présence ou non sur le camp de bénévoles associatifs.

Utopia 56 appelle désormais à retravailler ce protocole pour donner le même accès et le même droit aux soins à toutes les personnes habitant en France.

Jérémy Mahieux et Gauthier Hartmann