Retraites: un rassemblement organisé à Lille ce lundi soir

L'adoption de la réforme des retraites a lancé de nombreuses manifestations à travers les Hauts-de-France, notamment à Lille. Les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogènes place de la République.

Blocages étudiants, filtrages routiers, manifestations sauvages... La colère contre la réforme des retraites et le recours par le gouvernement au 49.3 ne faiblit pas ce lundi dans le Nord après le rejet des deux motions de censure à l'Assemblée nationale et l'adoption de la réforme des retraites.

Usage de gaz lacrymogènes à Lille

À Lille, plusieurs centaines de personnes sont descendues spontanément dans la rue pour protester contre l'adoption du texte. Ils ont fait face aux forces de l'ordre.

Des centaines de manifestants, dont de nombreux jeunes et militants syndicaux ont également sifflé et hué devant la préfecture le rejet de la motion de censure centriste à l'Assemblée nationale.

Les forces de l'ordre ont notamment fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants sur la place de la République, a constaté BFM Grand Lille. En fin de manifestation, environ 150 personnes, statiques, se trouvaient sur la place. Le cortège est composé de manifestants plutôt très jeunes.

Les manifestants place de la République à Lille après l'adoption de la réforme des retraites le lundi 20 mars 2023. © Pauline Delevoye / BFM Grand Lille

La police était présente à toutes les rues, empêchant la foule dense de passer. Elle laissait s'évacuer le monde au compte-goutte. Aucun feu ni dégradation n'a été observé autour de la place de la République. À 21 heures, le site était évacué. La police restait néanmoins présente.

Selon La Voix du Nord, près de 600 manifestants se sont également réunis à Lens.

Lille 2 bloquée

Le syndicat étudiant L'Alternative comptabilisait dans l'après-midi une cinquantaine d'universités et écoles mobilisées, avec notamment des blocages à Lille 2. "Dans toutes les universités en France, ça monte, on passe un cap", a déclaré Eléonore Schmitt, une porte-parole d'Alternative.

Des piquets de grève et actions de mobilisation dans les lycées ont aussi émaillé le début des épreuves de spécialité du bac.

Pauline Delevoye, Juliette Moreau Alvarez et AFP