Prostitution, trafic de drogues… à Lille, les riverains de la place aux Bleuets tirent la sonnette d'alarme

Malgré des alertes émises en 2023, les habitants du quartier continuent de subir les répercussions de la délinquance et réfléchissent à de nouvelles actions pour manifester leur mécontentement.

La place aux Bleuets continue de causer du trouble aux habitants du quartier éponyme. Entre prostitution et trafic de drogues, les résidents du quartier des Bleuets sont désemparés.

Photos à l'appui, les riverains décrivent leur quotidien comme "un véritable enfer avec les proxénètes qui sont là toute la journée et les prostituées qui se changent, qui se droguent devant nos enfants et qui nous agressent aussi", comme l'explique cette habitante auprès de BFM Grand Lille.

"J'ai été agressée physiquement devant mon fils de 6 ans", précise-t-elle. Le quartier est plombé par "des mauvaises odeurs, des gens qui se prostituent et des drogués que l'on voit régulièrement", ajoute cette autre habitante.

La préfecture assure que des mesures ont été prises

Une insécurité proche de trois établissements scolaires et qui perdure depuis plusieurs mois selon les riverains. À coups de banderoles et de pétitions, ils en appellent aux autorités depuis 2023.

"La construction, on doit la faire ensemble avec les autorités, que ce soit la police nationale, la police municipale ou encore la ville de Lille. À un moment donné, il faut trouver des solutions", estime Sébastien Nowe, président de l'association des résidents du quartier des Bleuets.

Contactée par BFM Grand Lille, la préfecture du Nord explique que des moyens sont mis en place depuis plusieurs mois pour sécuriser le quartier.

"Des patrouilles des forces de l'ordre déjà présentes sur la place des Bleuets ont été renforcées et intensifiées. Régulièrement, les agents de la police nationale procèdent à des interpellations pour infraction à la législation sur les stupéfiants", rétorque la préfecture.

Ces mesures sont toutefois insuffisantes selon les habitants du quartier, qui ont prévu de se réunir au mois de juin pour réfléchir à de nouvelles actions à mener.

Alexandre Cool et Alexis Nzemba, avec Alexis Lalemant