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Policiers tués dans le Nord: Emmanuel Macron remet la Légion d'honneur à "trois enfants de la République"

Le chef de l'État a évoqué "son affection à ceux qui protègent", tout en dénonçant les "comportements irresponsables qui tuent".

"Steven, Paul et Manon étaient trois enfants de la République qui avaient décidé de servir la nation". Depuis la place d'armes de l'école nationale de police de Roubaix, où se déroulait l'hommage national donné en l'honneur des trois policiers morts le week-end dernier lors d'un accident de la circulation, Emmanuel Macron a prononcé son éloge funèbre avant de décorer les trois fonctionnaires de police à titre posthume.

"Il faudrait que le silence suffise, mais parler d'eux devient nécessaire", a estimé le président lors de son discours.

Ces derniers ont tous les trois été faits chevalier de la Légion d'honneur par le chef de l'État et élevés au grade de capitaine de police lors de la cérémonie, qui a débuté avec une demi-heure de retard sur l'agenda prévu alors qu'Emmanuel Macron s'est entretenu longuement avec les familles des trois jeunes policiers.

"Hommage à ceux qui risquent leur vie et parfois la perdent pour en sauver tant d'autres", a déclaré le chef de l'État lors de l'hommage national ce jeudi midi.

Les "comportements qui tuent"

Dans un discours d'environ 15 minutes, Emmanuel Macron est revenu sur la courte carrière des trois policiers, tués à l'âge de 24 et 25 ans ce dimanche, tout en saluant un "choix du cœur, la police qui protège les plus faibles sur un terrain difficile".

"Vous n'avez pas simplement choisi une carrière, un métier, mais bien un engagement digne et beau", a estimé le président de la République.

Face aux trois cercueils drapés du drapeau tricolore, le chef de l'État a exprimé sa "douleur profonde" et "la sidération devant l'injustice" de la mort de ces "héros discrets" à qui il a rendu hommage. "Notre France a le visage des femmes et des hommes de devoir qui la servent", a indiqué Emmanuel Macron lors de son discours.

Avant que La Marseillaise ne retentisse et que les cercueils ne repartent au son de la Marche funèbre de Chopin pour des cérémonies privées avec les familles des victimes, le président de la République a évoqué "son affection à ceux qui protègent", tout en dénonçant les "comportements irresponsables qui tuent".

Alixan Lavorel