Lille: à quoi va servir le futur "conseil de la nuit"?

Il doit permettre de ramener de la sérénité dans le quartier de Solférino-Masséna. Le conseil municipal de Lille a voté vendredi dernier la création du Conseil lillois de la Nuit, face à la colère des riverains de ce quartier prisé des fêtards, et régulièrement sujet à des débordements ou violences.
Invité de BFM Grand Lille lundi soir, Arnaud Taisne, adjoint à la vie nocturne prévient: "Ce n'est pas une baguette magique, c'est un nouvel outil pour rapprocher tous les acteurs de la vie nocturne et trouver des solutions concrètes."
Cinq comissions différentes
Selon la mairie, le Conseil lillois de la nuit va rassembler 20 exploitants d’établissements (restaurants, bars, discothèques) désignés par les organisations professionnelles, 5 représentants des riverains issus de collectifs d’habitants créés dans le secteur Masséna-Solférino, 2 noctambules (sélectionnés dans le cadre d’un appel à candidatures), 14 représentants des associations, partenaires publics et personnalités, et 11 élus dont 3 de l'opposition. Le Conseil, dont l'activité devrait réellement démarrer d'ici fin 2021 se réunira tous les mois:
Il y aura "cinq commissions qui vont se réunir de manière mensuelle, et il y aura une plénière une fois par an pour présenter au conseil municipal un certain nombre de propositions", a expliqué Arnaud Taisne.
Les cinq commissions porteront sur la régulation de la vie nocturne, la conciliation, l'attractivité de la vie nocturne, la lutte contre les discriminations et le harcèlement, et enfin la santé.
"Dans la semaine qui vient, il y aura des réunions pour les riverains de Masséna-Solférino. Le conseil de la Nuit en tant que tel, il y aura des réunions de préfiguration, avec une installation avec la maire avant la fin de l'année 2021", a déclaré Arnaud Taisne.
Des effectifs de police supplémentaires réclamés
"On manque d'effectifs à Lille, je me souviens d'un temps où il y avait un car de CRS en permanence sur la place Masséna", a déploré sur BFM Lille l'adjoint à la vie nocturne.
Fin septembre, Martine Aubry a promis l'embauche de 50 policiers municipaux supplémentaires d'ici fin 2022. La maire de Lille indiquait néanmoins continuer de "réclamer des renforts pour la police nationale dont les moyens humains sont notoirement insuffisants dans notre ville".
Gérald Darmanin s'est engagé ces derniers mois à renforcer les effectifs de police de la métropole lilloise, 300 doivent y être affectés d'ici la fin du quinquennat. En déplacement à Lille le 5 septembre, le ministre de l'Intérieur a assuré que les effectifs "devraient arriver", mais appelé les maires de la métropole à installer davantage de caméras de vidéosurveillance dans les lieux sensibles.