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L'activité à l'aéroport de Lille ne redécolle pas

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Liaisons aériennes toujours en pause, baisse du tourisme professionnel et des voyageurs qui hésitent à prendre l'avion... le trafic est toujours réduit de 50% à l'aéroport de Lille-Lesquin.

Depuis le 15 juin et sa réouverture post-confinement, l'aéroport de Lille-Lesquin continue de souffrir d'un trafic réduit d'environ 50% par rapport à la normale. En cette rentrée, les files d'attente sont inexistentes dans le hall de l'aéroport et sur les trois écrans qui affichent d'ordinaire les arrivées et les départs d'avions, seul un est en service.

Avec seulement la moitié des vols journaliers programmés, l'aéroport a le plus grand mal à retrouver son rythme de croisière. Sur 60 destinations d'habitude desservies, seules 25 sont en ce moment assurées. Plusieurs liaisons avec des villes du Maroc, d'Algérie ou de Turquie n'ont par exemple toujours pas repris en raison de l'épidémie.

Le tourisme d'affaires en berne

Et si les vacances scolaires ont laissé entrevoir une petite éclaircie durant l'été avec un trafic légèrement plus intense, la baisse du nombre de voyageurs s'est confirmée à la rentrée.

"Au mois de septembre, on voit quand même une diminution par rapport au mois d'août, déplore Marc-André Gennart, directeur général de l'éaroport Lille-Lesquin.

Outre les vols touristiques estivaux, le tourisme d'affaires peine lui aussi à redécoller. "Les consignes dans les entreprises, c'est encore le télé-travail et la limitation de ses déplacements", poursuit Marc-André Gennart. "Donc on a un impact direct au niveau des hommes d'affaires."

"Les gens hésitent toujours à voyager"

L'aéroport de Lille-Lesquin explique aujourd'hui vivre au jour le jour. Il s'attend à une fin d'année compliquée au regard de la situation sanitaire dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'épidémie gagne du terrain jour après jour.

"On est toujours en plein Covid. Le virus n'est pas sous contrôle donc les gens hésitent toujours à voyager", explique le directeur général de l'aéroport.

Un rebond du trafic n'est espéré par la direction qu'au printemps prochain. En attendant, la moitié du personnel de Lille-Lesquin est toujours au chômage partiel, et ce jusqu'à la fin de l'année.

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions