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Hausse des cas de Covid-19 dans le Nord: quelle est la situation dans les hôpitaux?

CHU de Lille

CHU de Lille - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Si la vigilance s'impose à l'approche de l'automne, le président de la commission médicale du CHU de Lille assure sur BFM Grand Lille que la situtation épidémiologique n'est "pas préoccupante".

Le Nord compte de plus en plus de cas de Covid-19 et le taux d'incidence y a dépassé les 50 personnes positives pour 100.000 habitants et est supérieur à 60 dans la métropole lilloise. Le département est donc passé dimanche en zone de circulation active du virus.

Malgré cela, le CHU de Lille n'a pas encore activé son "protocole Covid" et ses médecins se veulent pour le moment rassurants. La transmission du coronavirus est particulièrement élevée chez les jeunes, moins à risque de développer des formes graves de maladie et de devoir être hospitalisés.

"Il y a un taux d'incidence plus élevé dans la population jeune, de 15 à 45 ans, détaille sur BFM Grand Lille François-René Pruvot, président de la commission médicale du CHU de Lille. "C'est à peu près la moitié des patients détectés. Ce sont des cas bénins", assure le médecin.

"La situation n'est pas préoccupante"

François-René Pruvot assure également que pour l'heure, "les hôpitaux ne sont pas saturés" dans le département. Si le nombre de cas augmente de manière importante, moins de 20 lits sont en effet occupés au CHU de Lille, dont seulement quatre en réanimation. C'est bien moins qu'en avril, au plus fort de l'épidémie, lorsque le centre hospitalier avait accueilli jusqu'à 249 patients, dont 104 en réanimation.

Des indicateurs qui permettent au président de la commission médicale du CHU de Lille d'affirmer que "la situation n'est pas préoccupante". "Le nombre de malades a un petit peu augmenté en réanimation, il a doublé mais à partir de chiffres bas", ajoute-t-il.

La vigilance de mise à l'approche de l'automne

Le médecin appelle cependant à la vigilance face à ce qu'il ne considère pas comme une seconde vague, mais plutôt "un rebond", "une montée des eaux qui nous impose d'anticiper des mesures pour augmenter notre capacité en réanimation".

"Statistiquement, il y aura d'ici une dizaine de jours un plus grand nombre de patients venant pour des besoins de prise en charge (...) Si les services hospitaliers se trouvent confrontés à un petit afflux, un rebond de malades Covid, cela pourrait poser problème ", ajoute François-René Pruvot.

L'approche de l'automne ne facilitera pas non plus la tâche des médecins. "Les cas de grippe banale vont revenir et cela va compliquer nos capacité de diagnotic", précise le médecin.

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions