Hauts-de-France: Xavier Bertrand porte plainte après la diffusion d'un tract l'accusant de "péchés islamiques"

Xavier Bertrand pose pour l'AFP le 1er juillet 2021 à Paris - JOEL SAGET © 2019 AFP
Le président des Hauts-de-France et candidat déclaré à la présidentielle, Xavier Bertrand, a déposé en juin une plainte pour diffamation contre un candidat RN qui avait diffusé avant les régionales un tract pointant du doigt ses "6 péchés islamiques", a-t-on appris mercredi après de son entourage.
"Xavier Bertrand a déposé plainte avec constitution de partie civile contre Damien Rieu le 17 juin pour des faits de diffamation", a indiqué son entourage, confirmant une information de La Voix du Nord. "L'objet de la plainte est un tract diffamant intitulé 'les 6 péchés islamiques de Xavier Bertrand'", précise-t-on.
Figure médiatique de Génération identitaire
Xavier Bertrand avait évoqué cette plainte lors d'un débat télévisé avec la tête de liste du Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu pendant la campagne des régionales mais aucune confirmation de son dépôt n'avait pu être alors obtenue auprès de son équipe.
Ancien porte-parole et principale figure médiatique de Génération identitaire, Damien Rieu (un nom d'emprunt) était candidat aux départementales sous l'étiquette RN dans la Somme, où il a été battu par ses rivaux divers gauche.
Des subventions de la région à un lycée musulman dans le collimateur du RN
Très actif sur Twitter pour ses plus de 100.000 abonnés, il a confirmé le 17 septembre dans un tweet avoir reçu un avis préalable à mise en examen pour diffamation pour la diffusion du tract.
"Jihad judiciaire : @xavierbertrand me poursuit en 'diffamation' pour ce visuel qui liste ses compromissions avec l'islamisme (ne le diffusez surtout pas). Hâte d'être au procès, en pleine campagne électorale on va bien rire" écrit-il, en diffusant à nouveau le tract.
Le tract en cause évoque entre autre le financement du lycée musulman Averroès par la région. En juillet, le tribunal administratif de Lille avait enjoint à la région Hauts-de-France de procéder au versement à ce lycée de subventions, bloquées depuis mars 2020 en raison de soupçons sur son financement. La Région avait alors indiqué qu'elle allait verser la somme mais aussi se pourvoir en cassation.