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Attaque à Arras: la région Hauts-de-France lance une "enquête flash" sur les équipements de sécurité dans les lycées

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Cette enquête doit permettre d'identifier les équipements de sécurité défaillant dans les 272 lycées de la région afin de "réparer" les dispositifs et d'adapter les besoins de sécurité en fonction des établissements.

Un inventaire des équipements de sécurité dans les lycées. La mort de Dominique Bernard, enseignant tué le 13 octobre dernier dans une attaque au couteau à Arras, a mis en lumière la question de la sécurité dans les établissements scolaires.

À ce titre, la région a annoncé avoir lancé cette semaine une "enquête flash", qui doit se poursuivre pendant les vacances de la Toussaint qui débute ce vendredi, afin de faire le point sur l'état de fonctionnement des équipements de sécurité dans les 272 lycées de la région.

"Nous avons les systèmes de portillon, nous avons un portail lorsqu'il y a les entrées et les sorties d'école, nous avons de la vidéo-protection qui existe aux entrées et sorties de l'établissement scolaire", détaille Manoëlle Martin, vice-présidente de la région en charge de l'Éducation, invitée ce jeudi 19 octobre sur le plateau de BFM Grand Lille.

"Et nous devons vérifier qu'aujourd'hui, tout ce qui existe déjà fonctionne normalement."

Dysfonctionnements identifiés dans "3-4 établissements"

Le but de cette enquête est ainsi de permettre d'adapter les dispositifs de sécurité selon les établissements scolaires. "Nous avons 272 établissements, ce sont 272 situations différentes. Les établissements de centre-ville ne sont pas les mêmes que quand vous vous trouvez au milieu de la campagne", indique Manoëlle Martin.

En lien avec les dirigeants d'établissement, la région a déjà identifié "3-4 établissements" dans lesquels les équipements de sécurité peuvent se montrer défaillants, voire ne pas fonctionner du tout.

"272 établissements qui accueillent pour certains des milliers d'élèves, et bien il y a toujours quelque chose qui ne fonctionne pas, qui casse. Et donc nous avons le rôle d'être là pour réparer le plus rapidement possible", poursuit Manoëlle Martin.

Mais la vice-présidente de région assure également avoir déjà eu des retours positifs d'établissements, où "l'équipe éducative se sent en toute sécurité".

"Nous avons de toutes les situations, et nous devons y faire face. Ce qui est important, c'est d'y faire face très rapidement, pour que l'ensemble de l'équipe éducative qui fréquente l'établissement, mais également les élèves et les parents d'élèves, soient rassurés lorsqu'ils sont au sein de l'établissement scolaire", conclut-t-elle.

De la prévention au sein des écoles?

De leurs côtés, les parents d'élèves de la région appellent à sécuriser les établissements sans en faire des "prisons" et voudraient mettre l'accent sur la prévention au sein des établissements scolaires.

"Nous, parents, on a aussi un devoir. (...) Il faut aussi qu'on fasse de la prévention. Il faut qu'on nous ouvre les portes dans les établissements scolaires, afin qu'on puisse échanger avec les parents. (...) Afin de faire comprendre que dans une école, on ne fait pas ce qu'on veut", expliquait jeudi soir sur BFM Grand Lille Jean-Yves Guéant, président de la FCPE du Nord

Chaque année, la région Hauts-de-France investit 10 millions d'euros pour la sécurité des bâtiments, que ce soit en termes de sécurité face aux intrusions, ou bien face aux sinistres comme les incendies.

Marie Dufour avec Laurène Rocheteau