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"Ce n'est pas une bonne idée": Emmanuel Macron espère que Donald Trump abandonnera ses droits de douane

Emmanuel Macron le 27 mars 2025.

Emmanuel Macron le 27 mars 2025. - AFP

Donald Trump a annoncé ce mercredi vouloir instaurer des droits de douane de 25% sur les véhicules importés aux Etats-Unis, avec une entrée en vigueur le 2 avril. Les constructeurs américains comme européens s'insurgent contre cette décision.

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Ferrari va relever ses prix de vente aux États-Unis

Ferrari a annoncé son intention de répercuter sur ses prix de vente aux États-Unis l'imposition de fortes taxes sur les voitures importées annoncée par Donald Trump.

À l'exception des séries 296, SF90 et Roma, pour lesquelles "les termes commerciaux resteront inchangés quelle que soit la date d'importation", à partir du 2 avril, date théorique d'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains, "les nouvelles conditions d'importation se reflèteront partiellement dans le niveau de prix, avec une hausse de maximum 10%", a indiqué le fabricant de voitures sportives de luxe dans un communiqué.

La Hongrie fustige "la grave erreur de l'UE"

Le gouvernement hongrois a rejeté ce jeudi la responsabilité sur l'Union européenne après l'annonce des États-Unis de 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, estimant que Bruxelles aurait dû abolir les siens dès l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

"L'Europe a commis une grave erreur", a déclaré à la presse Gergely Gulyas, directeur de cabinet du Premier ministre nationaliste Viktor Orban.

"Elle aurait dû abaisser les droits de douane à 2,5%", comme ceux des États-Unis, "au plus tard le jour où Trump a officiellement pris ses fonctions, c'était la moindre des choses à faire", a-t-il estimé, jugeant la politique tarifaire européenne "totalement incompréhensible".

Macron dit espérer que Trump revienne sur sa décision

Emmanuel Macron a dit ce jeudi espérer que Donald Trump puisse "revenir" sur sa décision d'augmenter les droits de douane, au lendemain de l'annonce par le président américain de 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles fabriquées hors des États-Unis.

"J'espère que peut-être (...), après des annonces qui viendront, le président Trump pourra revenir sur cette décision", a affirmé le président français à l'issue d'une réunion à Paris d'une coalition des Etats soutenant l'Ukraine. "Ce n'est pas une bonne idée économique", "pas une bonne idée géopolitique" et "pas une bonne idée en termes de moment", car "il y a une forme de paradoxe à voir les principaux alliés des États-Unis être les premiers taxés", a-t-il ajouté.

Le Mexique cherche un "traitement préférentiel" et prépare une "réponse intégrale"

Le Mexique, premier partenaire commercial des États-Unis, cherche un "traitement préférentiel" face aux droits de douane supplémentaires de 25% sur l'automobile annoncés par Donald Trump, tout en préparant une "réponse intégrale", a annoncé jeudi le gouvernement mexicain.

"Si nous allons vers un système de droits de douane aussi élevés, ce que nous devons chercher c'est un traitement préférentiel pour le Mexique", a déclaré à la presse le secrétaire (ministre) de l'Economie Marcelo Ebrard, en duplex depuis Washington.

"Le 3 avril, nous donnerons une réponse intégrale sur ce que va faire le Mexique face à cette situation", a souligné la présidente de gauche du Mexique, Claudia Sheinbaum.

25.000 emplois menacés dans l'automobile allemande

Les droits de douane de 25% annoncés par Donald Trump sur les voitures produites hors des États-Unis auront de lourdes conséquences sur les constructeurs automobiles allemands, qui y exportent près de 750.000 voitures pour une valeur de 38,5 milliards d'euros.

Selon une analyse du cabinet Kearney, ces droits de douane pourraient "rapidement entraîner des pertes de plusieurs milliards d'euros et mettre en péril jusqu'à 25.000 emplois en Europe".

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"Choc brutal" pour l'automobile sur toutes les Bourses du monde

Les titres des constructeurs et équipementiers automobiles souffrent ce jeudi en Bourse, après la décision de Donald Trump d'imposer des surtaxes douanières sur les véhicules et les pièces détachées produits hors des États-Unis.

À Paris, Stellantis lâche 4,9% tandis que Renault, présent seulement indirectement sur le marché américain via Nissan, parvient à limiter son repli à 1%.

À la Bourse de Tokyo, Toyota a cédé plus de 2%, Mitsubishi 3,20%, Honda 2,47% et Nissan 1,67%. A Séoul, Hyundai a rendu 4,5%.

En avant-Bourse à Wall Street, General Motors chute de 7%, Ford trébuche de près de 4%.

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Tesla "grand gagnant" contrairement à ce que dit Elon Musk?

Si Elon Musk a lancé un avertissement sur son réseau social X (ex-Twitter) en assurant "que Tesla [ne sortirait] pas indemne" de la hausse des droits de douane de Donald Trump, les marchés ne semblent pas si pessimistes.

Selon la plupart des analystes, Tesla pourrait être le "grand gagnant" de cette politique tarifaire américaine.

"Le fabricant de véhicules électriques possède de grandes usines en Californie et au Texas qui produisent toutes les voitures qu'il vend aux États-Unis, ce qui l'isole dans une plus large mesure des nouvelles taxes imposées par Trump sur les importations d'automobiles et les composants clés", estime l'agence Bloomberg.

L'action de Tesla grimpait d'ailleurs de 0,85% en pré-ouverture de la Bourse de New York.

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Voitures, légumes, carburants, jouets Barbie... Le consommateur américain va trinquer

Produits frais importés, mais aussi biens fabriqués aux Etats-Unis contenant des pièces importées ou encore prix de l'essence..., c'est bien le consommateur américain qui, au final, paiera la facture de la politique commerciale de Donald Trump.

Quel sera la montant de la facture?

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Valeo ne pourra pas absorber des droits de douane américains de 25%

Valeo ne pourra pas absorber les droits de douane de 25% sur les importations d'automobiles aux Etats-Unis annoncés par le président américain Donald Trump et devra augmenter ses prix en conséquence, a déclaré une porte-parole de l'équipementier automobile français.

Valeo analyse actuellement le périmètre et l'impact exacts des droits de douane annoncés hier, a ajouté la porte-parole.

Le directeur général de Valeo Christophe Périllat avait dit fin février que le groupe ne pourrait absorber des droits de douane aussi importants que 25% et qu'il lui faudrait augmenter les prix qu'il facture à ses clients constructeurs pour en répercuter intégralement le surcoût.

Il n'y aura "que des perdants", préviennent les constructeurs français

Il n'y aura "que des perdants" dans "la guerre commerciale qui s'ouvre" avec les Etats-Unis, a déclaré jeudi à l'AFP la Plateforme automobile (PFA), qui rassemble les grands constructeurs et équipementiers présents en France.

"Pour l'Europe, ce conflit intervient au pire des moments, sur fond de transformation historique, de crise du maché et d'intensification de la concurrence", a souligné la PFA.

Elon Musk s'inquiète pour Tesla

Si l'offensive du président américain vise les véhicules importés, elle aura également des conséquences sur les automobiles fabriquées sur le sol américain, comme les Tesla.

Elon Musk a ainsi pris ses distances en évoquant un effet "non négligeable" sur le coût de production des Tesla et donc sur le prix de vente au grand public.

"Pour être clair, cela affectera le prix des pièces détachées des voitures Tesla qui viennent d'autres pays. L'effet sur les coûts n'est pas négligeable", a-t-il déclaré.

Londres ne veut pas "intensifier" les guerres commerciales

Le gouvernement britannique a assuré jeudi qu'il n'avait pas l'intention "d'intensifier" les guerres commerciales, après l'annonce de Donald Trump mercredi d'imposer des taxes de 25% supplémentaires sur le secteur automobile.

Le Royaume-Uni ne "souhaite pas faire quoi que ce soit qui puisse intensifier ces guerres commerciales", a assuré sur la chaîne de télévision Sky News la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, interrogée sur l'éventualité d'une riposte de Londres à l'annonce du président américain.

Le pays négocie actuellement avec les États-Unis pour tenter de conclure un accord économique qui lui permettrait d'échapper aux droits de douane américains.

Berlin appelle à une "réponse ferme" de l'Union européenne

Le gouvernement allemand a appelé jeudi l'Union européenne à apporter une "réponse ferme" à l'augmentation des droits de douane américains sur les automobiles annoncée la veille par le président Donald Trump. L'important secteur automobile allemand sera touché de plein fouet par ces mesures

"Il doit être clair que nous ne nous inclinerons pas devant les États-Unis", a déclaré dans un communiqué le ministre de l'Économie et vice-chancelier Robert Habeck.

Volkswagen, BMW, Stellantis... les constructeurs européens menacés

Environ 640.000 véhicules sont importés chaque année depuis l'Europe par les trois constructeurs allemands Volkswagen, BMW et Mercedes, auxquels s'ajoute le groupe paneuropéen Stellantis.

Selon une note du cabinet de conseil Kearney, les consommateurs américains pourraient bouder ces véhicules fabriqués en Europe si les hausses douanières annoncées par Donald Trump étaient entièrement répercutées sur les prix de vente.

"Dans les situations les plus préoccupantes, la demande pourrait chuter de 29%", observe le cabinet Kearney.

Tous les détails à retrouver dans notre article

Droits de douane: une "stratégie économique" qui est aussi "budgétaire"

"C’est sa stratégie économique, on n’arrivera pas totalement à le faire revenir dessus", a résumé sur BFM Business ce jeudi Gilles Moëc.

Le chef économiste du Groupe AXA voit dans cette décision de nouveaux droits de douane sur l’automobile une décision qui est aussi "budgétaire".

"Ils ont tout de suite traduit ça en termes de recettes fédérales supplémentaires, cela fait partie de l’équation", assène Gilles Moëc.

Jusqu'à 10.000 dollars de plus par voiture aux Etats-Unis

Un choc inflationniste sans précédent sur les voitures neuves aux Etats-Unis? Avec la mise en place de droits de douane prohibitifs sur les importations dans l'automobile, les constructeurs s'attendent à de fortes hausses de prix.

Dans une note publiée ce mercredi, Ken Kim, le chef économiste de KPMG a tenté de chiffrer le coût pour les acheteurs américains.

"Selon les estimations du secteur, le prix d'un véhicule neuf augmentera de plusieurs milliers de dollars, jusqu'à 10.000 dollars ou plus, en raison des droits de douane, écrit l'analyste. L'estimation la plus élevée représenterait une augmentation de 20%, sachant que le prix de transaction moyen d'un véhicule neuf est d'environ 48.500 dollars. Les consommateurs sont déjà sous le choc de l'inflation élevée. Quel choc !"

Les droits de douane sur l'automobile, "une très mauvaise nouvelle" selon Eric Lombard

"Il faut mettre fin à cette guerre des tarifs douaniers qui va mettre nos économies en difficulté", a réagi le ministre de l'Economie Eric Lombard ce jeudi sur France Inter, suite à l'annonce de Donald Trump de nouveaux droits de douane sur l'automobile.

"C'est une très mauvaise nouvelle et c'est un acte non-coopératif", a résumé le ministre.

"C'est l'Union européenne qui négocie et la seule solution va être à son tour d'augmenter les tarifs douaniers envers les produits américains pour arriver à une baisse. Nous sommes dans une situation où nous sommes agressés. Soit on se laisse faire, soit on riposte".

Plus d'informations ici.

Une décision de Trump "pas surprenante" mais "décevante" pour les constructeurs britanniques

Cette décision "n'est pas surprenante, mais elle est néanmoins décevante", a réagi Mike Hawes, directeur général de l'association sectorielle SMMT des constructeurs britanniques.

L'industrie automobile britannique appelle Londres et Washington à trouver "un accord" pour éviter des droits de douane, après l'annonce "décevante" de Donald Trump mercredi d'imposer des taxes de 25% supplémentaires sur le secteur.

"Plutôt que d'imposer des droits de douane supplémentaires, nous devrions explorer les moyens de créer des opportunités pour les constructeurs britanniques et américains", a réagi Mike Hawes.

"Un impact négatif' des droits de douane dénoncé par les constructeurs européens

Les droits de douane de 25% décidés par Donald Trump contre les voitures fabriqués hors des Etats-Unis vont avoir un "impact négatif" sur le secteur automobile dans le monde, y compris pour les constructeurs américains, a affirmé jeudi l'association des constructeurs européens dans un communiqué.

"Nous demandons instamment au président (Donald) Trump de tenir compte de l'impact négatif des droits de douane non seulement sur les constructeurs automobiles mondiaux, mais aussi sur l'industrie nationale américaine", a déclaré Sigrid de Vries, directrice générale de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).

Cette dernière a aussi rappelé qu "les constructeurs automobiles européens investissent aux États-Unis depuis des décennies, créant des emplois, favorisant la croissance économique locale et générant d'importantes recettes fiscales pour le gouvernement américain".

Un "signal fatal", dénoncent les constructeurs allemands

Particulièrement exposés face à ces nouveaux droits de douane, les constructeurs allemands ont déconcé ce jeudi "un signe fatal pour le libre échange".

Les 25% de droits de douanes supplémentaires "représentent une charge considérable pour les entreprises et les chaînes d'approvisionnement mondiales" de l'industrie automobile, a estimé la fédération des constructeurs automobiles allemands.

Une entrée en vigueur le 2 avril

Ces droits de douane sur l'automobile s'ajoutent à ceux déjà annoncés sur l'acier, l'aluminium.

Ils doivent d'ailleurs entrer en vigueur à la même date, le 2 avril, soit mercredi prochain. "Nous commencerons à les collecter le 3", a immadiatement précisé Donald Trump.

Tous les détails à retrouver dans notre article.

Des taxes sur "toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis"

Bonjour à tous et bienvenue dans ce live consacré aux nouveaux droits de douane que Donald Trump veut imposer au secteur automobile.

Ce mercredi, le président américain a annoncé 25% de droits de douane supplémentaires sur le secteur automobile. Des taxes qui s'appliqueront à "toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis".

Pauline Ducamp
https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp Rédactrice en chef adjointe web