Pièces détachées: pourquoi les fonctionnaires américains vont se faire des nœuds au cerveau avec les droits de douane sur l'automobile

Ces droits de douane de 25% s'appliqueront non seulement aux véhicules mais aussi aux pièces détachées produites hors des États-Unis. Sachant qu'une voiture est composée de plusieurs milliers de pièces, les douanes américaines ont du pain sur la planche.

Les agents de l'administration américaine ont de longues heures de calculs devant eux. Donald Trump vient d'annoncer de nouveaux droits de douanes de 25% sur "toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis". Ce taux s'ajoute aux droits de douanes déjà en vigueur de 2,5%, ce qui signifie que les voitures importées seront désormais taxées à 27,5% de leur valeur.

Si la mesure paraît simple, son application le sera beaucoup moins. Tout d'abord, parce que ces droits de douane s'appliquent non seulement aux véhicules mais aussi aux pièces détachées produites hors des États-Unis. Les constructeurs américains sont donc également concernés.

Ainsi sur une voiture américaine, si le volant ou la boîte de vitesses sont produits en dehors des États-Unis, la taxe s'appliquera sur ces pièces. Une usine à gaz pour l'administration, sachant qu'un véhicule est composé de plusieurs milliers de pièces.

Des droits de douane qui s'additionnent

La tâche s'annonce d'autant plus ardue que ces droits de douanes sur les véhicules doivent s'appliquer dans moins d'une semaine, le 2 avril. Et ceux sur les pièces dans un mois, le 3 mai.

Mais le casse-tête ne s'arrête pas là puisque pour le moment, les pièces en provenance du Canada et du Mexique qui respectent l'accord de libre échange États-Unis-Mexique-Canada sont exemptées. Jusqu'à que les services de douanes américaines mettent en place un système permettant d'appliquer des droits de douane aux pièces non américaines, comme le rapporte CNN.

Enfin, si les nouveaux les droits de douane annoncés sur les produits canadiens ou mexicains, actuellement suspendus jusqu'au 2 avril, sont appliqués, les taux vont s'additionner. Les voitures provenant de ces pays pourraient ainsi être taxés à 50%. Dans le cas des voitures électriques chinoises, déjà taxées à 100% depuis août 2024, cela amènera les droits de douane à 125%.

Marine Cardot