Trump annonce des taxes sur "toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis"

Donald Trump dans la salle du Cabinet de la Maison Blanche, le 25 mars 2025 à Washington, DC. - WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Après l'acier et l'aluminium, et en attendant le bois de construction ou le cuivre, le président américain, Donald Trump, a ajouté mercredi un nouveau secteur d'activité à sa liste, en annonçant 25% de droits de douane supplémentaires sur le secteur automobile.
Ces taxes s'appliqueront à "toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis", a assuré le président américain depuis la Maison Blanche, ajoutant qu'elles entreront en vigueur "le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3".
"Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse (...) Ce que nous allons faire, c'est des droits de douane de 25% sur toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis. Si elles sont fabriquées aux États-Unis, il n'y aura absolument pas de droits de douane", a déclaré Donald Trump.
Des voitures électriques chinoises déjà taxées à 100%
"Ceci vient s'ajouter aux droits de douane déjà existants sur ces biens", a précisé l'un de ses conseillers. Le taux jusqu'ici appliqué était de 2,5%. Cela signifie que les voitures importées seront désormais taxées à 27,5% de leur valeur.
Dans le cas des voitures électriques chinoises, déjà taxées à 100% depuis août 2024, cela amènera les droits de douane à 125%. Il s'agit d'un nouveau coup dur pour le secteur de l'automobile, qui a déjà été secoué par les précédentes annonces en la matière.
Début février, l'annonce de 25% de droits de douane sur les produits canadiens et mexicains a fait trembler le secteur, alors que la chaîne de production des principaux constructeurs automobiles américains est largement intégrée entre les trois pays nord-américains.
Leur report, jusqu'au 2 avril, avait alors constitué un soulagement pour l'industrie, avant que ceux imposés cette fois sur l'acier et l'aluminium, effectifs depuis mi-mars, ne viennent la remettre sous tension.
Près de la moitié de l'acier et de l'aluminium consommés par les industries américaines est en effet importée.
S'il n'avait pas imposé de droits de douane sur l'automobile durant son premier mandat, Donald Trump avait demandé au représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR) de lancer une enquête sur le sujet, qui a été finalisée en 2019.
La Maison Blanche souhaite taxer d'autres secteurs
Selon Ryan Majerus, un ancien responsable du ministère américain du Commerce, c'est sur la base de cette enquête que le président Trump a décidé la mise en place de cette nouvelle taxe sur les automobiles importées.
"L'avantage de l'automobile est qu'ils peuvent aller nettement plus vite s'ils le souhaitent, comparé à d'autres secteurs tels que le bois de construction ou le cuivre, où les enquêtes ont tout juste été lancées", a déclaré à l'AFP Ryan Majerus, désormais membre du cabinet King & Spalding.
La Maison Blanche souhaite en effet taxer ces deux autres secteurs d'activité, mais cela pourrait ne pas intervenir avant la fin de l'année.
Cette nouvelle taxe vient dans tous les cas s'inscrire dans un usage extensif des droits de douane par le président américain, alors que la prochaine étape, considérée comme la plus importante, devrait intervenir le 2 avril.