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Pétition contre le harcèlement dans le métro: quelles sont les mesures prises?

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La pétition lancée par une jeune femme pour réclamer une campagne d'affichage contre les "frotteurs du métro" a récolté plus de 21.000 signatures en quelques jours. La présidente de la région Valérie Pécresse rappelle qu'un numéro d'urgence pour signaler un danger existe que d'autres mesures visant à améliorer la sécurité des femmes dans les transports sont en train d'être mises en place.

Victime à plusieurs reprises de harcèlement sexuel dans le métro, l'appel d'Alice Millou à la RATP commence à être entendu. Cette jeune Parisienne à l'origine d'une pétition demandant une campagne d'affichage contre les frotteurs du métro a reçu en quelques jours le soutien de plus de 21.000 personnes. La jeune femme, venue témoigner sur BFM Paris expliquait vouloir interpeller contre ce phénomène subi au quotidien par des femmes et qui tend à être banalisé. 

Si une brigade au sein de la police des transports existe déjà, Valérie Pécresse, présidente de la Région et d'IDF-Mobilités (ex-Stif) assure que des actions ces prochains mois vont contribuer à améliorer la sécurité dans les transports.

"Nous avons installé et nous installons la vidéoprotection dans toutes les rames, de façon à ce qu'il n'y ait plus d'angles morts dans nos systèmes de protection. Les gares sont plus protégées que les trains, ce n'est pas normal. La vidéoprotection arrive dans toutes les rames d'Ile-de-France", explique Valérie Pécresse. 

Un numéro d'urgence pour signaler un danger

L'aménagement des nouveaux trains, sans aucune séparation entre les voitures doit aussi permettre d'améliorer la sécurité.

"Ca permet quand on est harcelée de bouger dans le train et de se rapprocher du conducteur. Ca empêche ce sentiment d'enfermement, ce sentiment d'être en insécurité", poursuit Valérie Pécresse. 

Par ailleurs, la RATP et la SNCF ont conjointement lancé un numéro d'urgence, pour signaler un danger à bord d'un train (aussi bien le harcèlement qu'un vol ou tout risque de sécurité même terroriste).

Les voyageurs peuvent ainsi alerter en composant le 3117 par téléphone ou pour plus de discrétion le 31177 par SMS. Les secours ou la police sont ainsi rapidement prévenus. Le service fonctionne aussi via l'application mobile "alerte 3117". Valérie Pécresse précise également qu'en fin d'année, "un bouton harcèlement spécifique pour les femmes" sera mis en ligne sur le site Vianavigo. D'après une étude de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT), près de 90% des femmes disent avoir déjà été victimes de harcèlement dans les transports publics. 

C. B