Pas de CDG Express pour les Jeux Olympiques? Le report à 2025 envisagé

Le préfet a présenté ce lundi devant IDF-Mobilités et Valérie Pécresse deux scénarios pour la construction du CDG Express, entre Paris et Roissy. L'un d'eux, appuyé par Valérie Pécresse, propose de reporter à décembre 2025 sa mise en service pour préserver les transports du quotidien. La liaison ne sera alors pas prête pour les Jeux Olympiques de 2024.

Le CDG Express circulera-t-il en 2024 ou en 2025? Ce lundi, le préfet d'Ile-de-France Michel Cadot a présenté devant IDF-Mobilités, en charge des transports franciliens, deux scénarios "techniquement réalisables" pour mener à bien les travaux de cette ligne expresse, qui doit relier Paris à Roissy en 20 minutes.

L'enjeu est de savoir si le cap d'un CDG Express prêt pour les Jeux Olympiques reste maintenu, alors que les associations et IDF-Mobilités alertent sur les importantes conséquences de ces travaux sur les transports du quotidien et plus particulièrement sur le RER B. 

2024 ou 2025? 

Dans la première hypothèse, malgré un report de 4 mois, l'échéance de 2024 serait respectée. Mais pour respecter le délai, les travaux du CDG Express nécessiteraient trois semaines de fermeture du RER B à l'été 2023. Le préfet prévient également d'une "forte mise en tension du système ferroviaire" dans ce scénario. 

Dans le deuxième scénario, le CDG Express serait livré en décembre 2025. A la clé un étalement des chantiers, une "moindre tension sur le système ferroviaire" et donc sur les usagers du quotidien. Des coupures le week-end seraient en revanche plus nombreuses et impliquerait un "surcoût important nécessitant une décision en loi de Finances".

Ces deux scénarios, réunis dans un rapport remis au Premier ministre le 18 avril dernier, devront être examinés par le gouvernement qui devra trancher. 

Valérie Pecresse souhaite le report en 2025

A la tête d'Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, appelle le gouvernement à opter pour le report en 2025 et réclame dans un communiqué de "donner la priorité absolue aux transports du quotidien". 

Pour elle, le choix d'un CDG Express serait "une décision perdant-perdant avec l'assurance de ne pas tenir l'échéance des Jeux Olympiques compte tenu du planning extrêmement tendu et de la dégradation inacceptable des conditions de transport des Franciliens pendant ces années de travaux".

Carole Blanchard