8 heures d'autonomie, piloté depuis un navire... C'est quoi ce drone hélicoptère d'Airbus qui va bientôt équiper la Marine française?

Le VSR700 d'Airbus - Airbus
Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu a signé ce mardi un accord cadre avec des dirigeants d'Airbus et de Naval Group SA pour un achat futur de Systèmes de drone aérien pour la Marine (SDAM) française.
L'accord cadre a été signé avec Bruno Even, le patron de la branche consacrée aux hélicoptères du constructeur aéronautique européen Airbus, et Marie-Laure Bourgeois, la vice-présidente exécutive en charge des ventes du constructeur naval français Naval Group.

Les drones, priorité de l'armée française
Chaque SDAM comprendra un drone-hélicoptère VSR700 d'Airbus, opéré avec le Steeris Mission System de Naval Group, qui gère la mission de drone intégré à une force navale, indique le communiqué.
Le "VSR700 a été développé pour décoller et atterrir automatiquement d'un navire de la marine dans des conditions de mer agitée, dans un environnement électromagnétique dense tout en transportant trois capteurs et en volant pendant plus de huit heures", souligne Airbus.
Développé sur la base d'un hélicoptère Guimbal Cabri G2, ce drone a donc une autonomie de huit heures - contre deux pour un hélicoptère traditionnel - il peut mener des missions longues d'observation sans exposer les pilotes. Pendant sa mission, il est piloté depuis le navire par un opérateur. Mais pour décoller et aponter, c'est une intelligence artificielle qui prend les commandes pour effectuer ces manœuvres dans toutes les conditions météorologiques.
Le groupe ajoute que ceux qui seront livrés à la Marine française "seront équipés pour des missions de surveillance et de renseignement, comme les prototypes VSR700 qui ont été testés jusqu'à présent pour développer le SDAM". "Cette configuration comprend un radar, un système électro-optique et un récepteur du système d'identification automatique (AIS)".
D'après le communiqué, Naval Group est aussi en charge d'intégrer les SDAM dans les frégates de la Marine française.
Alors que l'investissement dans les drones est devenu un priorité pour la France et plus largement pour l'Europe en matière de défense, l'accord ouvre également "la voie à une coopération avec d'autres nations par le biais d'accords de gouvernement à gouvernement", conformément au souhait d'Emmanuel Macron de placer la France au coeur du renforcement de la défense européenne.