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"C'était touchant": l'agricultrice en détresse raconte son appel avec Michel Barnier

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Alors que le Premier ministre a appelé une prunicultrice qui avait témoigné de son mal-être vendredi 15 novembre, cette dernière raconte avoir été "touchée" par le geste de Michel Barnier.

Elle ne s'attendait pas à ce que le Premier ministre mette ses promesses à exécution. Stéphane, l'arboricultrice qui avait témoigné dans les médias de son mal-être et des difficultés rencontrées par son exploitation, revient ce mardi 19 novembre sur BFMTV sur son échange téléphonique avec Michel Barnier.

"C'était touchant, il affichait une telle proximité, il était au courant de tous nos problèmes. Ça redonne de l'oxygène, un peu l'envie de se battre", témoigne l'agricultrice de 59 ans, qui cultive des prunes, des noix, des noisettes et des vignes en Dordogne, près de Bergerac.

Alors que la mobilisation du secteur agricole bat son plein en France, Stéphane avait lancé un appel à l'aide sur France Bleu et confié ses difficultés financières et psychologiques à l'antenne, déclarant être "au bord du suicide".

"On ne doit pas laisser ces hommes et ces femmes dans leur solitude", avait commenté Michel Barnier, "ému" par le témoignage de l'agricultrice. Une intervention à laquelle il avait donné suite en la contactant lui-même par téléphone et en discutant avec elle pendant une demi-heure.

"Le gouvernement est au travail"

Ce mardi, sur BFMTV, elle raconte dans un sourire avoir été "surprise" par l'appel du Premier ministre, survenu dimanche matin. "J'ai vu sur mon téléphone un 01, je me suis dit que c'était encore de la publicité. J'ai quand même décroché et j'ai entendu une voix grave qui me disait 'C'est Michel Barnier'."

"Il avait dit qu'il voulait me contacter mais je m'étais dit que ce serait sûrement son cabinet qui m'appellerait", poursuit-elle.

Un appel qu'elle perçoit comme un signe que l'État a compris sa détresse ainsi que celle des autres agriculteurs: "Le gouvernement est au travail, on va pouvoir peut-être se faire entendre calmement et peut-être discuter", espère-t-elle.

"Quand il m'a appelée, j'ai vraiment compris que ce n'était pas juste à moi qu'il s'adressait mais à tout le monde agricole pour m'expliquer qu'on pouvait avoir du soutien, des structures pour l'aide psychologique, pour nous sortir de l'isolement", conclut-elle.

Les manifestations de syndicats agricoles contre la signature d'un accord avec le Mercosur se poursuivent partout en France ce mardi.

Elisa Fernandez