Réforme des retraites: 11ème journée de mobilisation ce jeudi 6 avril dans tout le pays

Ce jeudi 6 avril marque la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à l'appel de l'intersyndicale. Près de trois mois après le début du mouvement contre le projet du gouvernement, qui sera validé ou non par le Conseil constitutionnel le vendredi 14 avril, des manifestations sont organisées dans tout le pays. Mais le nombre de grévistes dans les secteurs-clés semble diminuer.
Ainsi, la SNCF prévoit un trafic en amélioration par rapport aux précédentes journées de mobilisation. Du côté de la RATP, le trafic sera quasi normal sur le réseau RER et Métro "à l’exception de quelques lignes".
Dans l'enseignement, pas d'appel unitaire à la grève pour ce 6 avril. Mais la FSU-SNUipp, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires, souhaite "maintenir la pression".
"Autour de 20%" des enseignants du primaire seront en grève jeudi pour la onzième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, prévoit le syndicat.
Entre 600.000 à 800.000 manifestants attendus
Mais si les grévistes seront moins nombreux par rapport à la semaine dernière, de très nombreux manifestants devraient descendre dans les rues ce jeudi.
Selon une note du renseignement territorial daté du 4 avril que BFMTV a pu consulter, 600.000 à 800.000 participants sont attendus dans les 340 actions organisées à travers le pays, dont 60.000 à 90.000 à Paris.
Selon ce même document, les cortèges de province les plus fournis devraient être organisés à Toulouse (17.500 personnes attendues), Nantes (16.000), (Rennes et Lyon (15.000), Montpellier (12.500), Brest (12.000), Bordeaux et Grenoble (10.000) ou encore Saint-Nazaire (9000).
En outre, 11.500 policiers et gendarmes seront déployés à travers le pays, a appris BFMTV du ministère de l'Intérieur. À Paris, ils seront 4200 au total.
"On va repartir à la hausse"
À la veille de cette nouvelle journée de mobilisation, la Première minsitre Elisabeth Borne a rencontré mercredi, pour la première fois depuis le début du mouvement social, l'intersyndicale.
Une rencontre qui a duré moins d'une heure: les représentants des syndicats ayant quitté Matignon devant le refus d'Elisabeth Borne de retirer la réforme. "C'est forcément un échec quand la Première ministre ne fait aucune ouverture sur cette discussion. Donc oui c'est forcément un échec", a déploré le patron de la CFTC, Cyril Chabanier, au nom de l'intersyndicale.
Sur BFMTV ce mercredi, Laurent Berger s'est dit optimiste quant à la nouvelle journée de manifestations. "Le 7, 16 et 23 mars étaient tous les trois des journées avec des niveaux de mobilisation jamais vus depuis les années 1980, a-t-il insisté. Et puis des fois, il y a des moments plus faibles car ça pèse sur le pouvoir d’achat des salariés. Et je pense que demain, on va repartir à la hausse", a-t-il affirmé.