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"Je ne ferai pas de politique": Laurent Berger balaye l'éventualité de rejoindre le gouvernement

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Le secrétaire général de la CFDT nie fermement avoir toute ambition politique sur "BFM Politique". Il assure vouloir poursuivre son travail à la tête de la CFDT.

Un non franc. Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger répond ce dimanche sur "BFM Politique" à ceux qui lui prêtent des ambitions politiques, assurant qu'il ne rejoindra pas le gouvernement, alors que la mobilisation se poursuit contre la réforme des retraites.

"Je ne ferai pas de politique", assure-t-il fermement, déplorant des "bêtises".

"Dans ce pays, quand on est engagé, quand on dit avec conviction ce qu'on croit (...), quand on est responsable d'une organisation syndicale, (...) on se dit 'ça va forcément être un politique'. En ce qui me concerne, je vous le dis, ce ne sera pas le cas", développe-t-il.

Le leader de la CFDT, dont il est le secrétaire général depuis 2012, a déjà annoncé qu'il allait prochainement passer la main dans les prochaines semaines et qu'il n'irait sans doute pas au bout de son mandat actuel.

"On peut transformer le monde (sans faire de politique)"

Le patron de la CFDT, opposée à la réforme des réformes, défend ce choix, en expliquant qu'il estime pouvoir être utile à la société civile d'une autre façon.

"Je crois qu'on peut transformer le monde, la société ailleurs qu'en faisant de la politique. C'est mon cas depuis de nombreuses années en étant engagé syndical", explique-t-il.

"Je ne crois pas que (la politique) soit la vocation d'un responsable syndical", estime-t-il.

De nouvelles manifestations mercredi

Laurent Berger a rappelé sa détermination à poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites, au lendemain d'un septième jour de manifestations dans le pays.

"Le match n'est pas fini", a-t-il assuré alors qu'une nouvelle mobilisation est prévue mercredi, malgré le vote du texte au Sénat samedi dernier.

L'intersyndicale avait envoyé vendredi un courrier à Emmanuel Macron pour demander à le rencontrer afin d'échanger sur le projet de réforme des retraites. Une lettre à laquelle il a répondu négativement.

Juliette Desmonceaux