Réforme des retraites: pourquoi les journées de grève ont souvent lieu le jeudi?

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez l'a affirmé sur le plateau de BFMTV ce vendredi matin: il espère une mobilisation contre la réforme des retraites qui soit la plus forte possible jeudi prochain et n'exclut pas d'atteindre le million de personnes dans la rue. Pour cela, les organisations syndicales qui ont immédiatement lancé un appel à la grève mardi en fin de journée mettent toutes les chances de leur côté. A commencer par le choix du jour de la semaine pour organiser les manifestations.
Sans surprise, il s'agit d'un jeudi, un jour pour lequel les syndicats optent régulièrement. En réalité, les organisations procèdent par élimination, si bien qu'il s'agit plutôt d'un choix par défaut. Tout d'abord, les deux jours du week-end sont généralement exclus car consacrés au repos. De rares exceptions peuvent exister afin de mêler les jeunes travailleurs et les salariés qui n'ont pas la possibilité de faire grève.
Préférence pour les mardis également
Le lundi est également écarté aussi bien pour des facteurs relatifs aux travailleurs qu'aux syndicats. D'une part, certains travailleurs peuvent prolonger leur week-end et donc ne pas être en mesure de faire grève. D'autre part, le premier jour de la semaine est souvent sélectionné pour tenir des réunions d'instances du côté des syndicats. Par ailleurs, "il y a toujours une sorte de veillée d'armes avant une manifestation, avec par exemple un service d'ordre à mettre en place", indiquait Fabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT, dans Les Echos. Dès lors, impossible d'opérer cette veillée d'armes un dimanche.
Le vendredi est aussi rarement considéré pour des raisons proches de celles évoquées pour le lundi. En effet, il s'agit de la journée privilégiée par les salariés pour poser un RTT et s'octroyer un long week-end. Enfin, le mercredi correspond au jour de la semaine où certains salariés doivent régulièrement se rendre disponibles pour s'occuper de leurs enfants. Pour résumer, les mardis et jeudis ne représentent donc pas des choix de jours anodins en vue des mobilisations.