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Finances publiques: Emmanuel Macron souhaite mettre en place un "cadre exigeant" à la rentrée

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Le Président a estimé que cette exigence, en matière notamment de réduction du déficit public, à elle seule, pouvait "nous permettre d'être forts".

Emmanuel Macron a souhaité vendredi la mise en place d'un "cadre exigeant" et la mise en "ordre" des finances publiques dans le projet de budget pour 2024, lors d'une prise de parole en ouverture du premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale.

A la rentrée, "nous aurons à préparer en quelque sorte le pays pour un cadre exigeant et l'ordre en matière de finances publiques", a prévenu le chef de l'Etat, évoquant une "stratégie de finances publiques", comprenant notamment "une gestion raisonnable de nos déficits" qui "seule nous permet d'être fort".

Le président de la République pourra notamment compter sur Thomas Cazenave, un proche de 15 ans, qui remplace Gabriel Attal au poste de ministre délégué aux Comptes publics. Avec Bruno Le Maire, il aura la lourde tâche de préparer un budget 2024 qui s'annonce d'ores et déjà compliqué.

Le Maire et Cazenave au diapason

Quelques heures plus tôt, Bruno Le Maire avait déjà fait passer le message lors de la passation de pouvoirs entre Gabriel Attal et Thomas Cazenave. Après avoir mené une politique tournée vers le rebond post-covid, l'emploi puis la réindustrialisation, le "capitaine" du navire Bercy a mis le cap sur l'assainissement des finances publiques.

"Le redressement de nos comptes publics est un impératif absolu. Le désendettement accéléré de la France est un impératif absolu. La réduction de nos dépenses publiques -dans un pays qui a encore le niveau de dépenses publiques le plus élevé parmi les pays développés- est un impératif absolu."

Et pour parvenir à ces objectifs, le ministre de l'Économie a esquissé une feuille: "cela ne peut pas, ne doit pas se faire par l'augmentation des impôts qui pèsent déjà trop lourdement sur nos compatriotes". Sous-entendu: il va falloir faire des économies au niveau de l'État et de l'administration.

Un cap bien adopté par son nouveau second au Budget, Thomas Cazenave. "Tenir nos comptes, c'est avant tout tenir nos engagements. Il n'y a ni modèle sociale pérenne, ni souveraineté, ni justice si nous ne parvenons pas à réduire notre déficit et à faire refluer progressivement la dette", a souligné le nouveau ministre des Comptes publics.

"Alors que notre dette s'élève aujourd'hui à plus de 3000 milliards d'euros, le redressement de nos finances publiques et le retour du déficit sous la barre des 3% d'ici 2027 sont nos priorités."

Au-delà de la question du désendettement, Emmanuel Macron a également confirmé la présentation, plusieurs fois repousée, de "la planification écologique pour le pays, qui touchera tous les secteurs (et) qui donnera de la visibilité en termes de changement, en termes d'investissements et qui a été le fruit d'un très gros travail ces derniers mois".

NLC avec AFP