Lampedusa: le président des Alpes-Maritimes écrit à Emmanuel Macron et appelle l'Etat à "assumer son rôle"

Des policiers français contrôlent des véhicules au poste frontière français de Menton, à la frontière franco-italienne, le 29 juin 2018. (photo d'illustration) - VALERY HACHE / AFP
"Le département des Alpes-Maritimes ne peut être la victime collatérale d'une frontière passoire". Le président (LR) du département des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginesy, "réitère" son appel à l'aide dans un courrier adressé à Emmanuel Macron.
Au lendemain d'une première semonce à l'encontre de l'État sur la prise en charge des migrants et notamment des mineurs -sous la responsabilité de la collectivité locale via l'aide sociale à l'enfance- le président du département 06 appelle ce mercredi le gouvernement à "assumer son rôle" et "ses compétence régaliennes" en prenant en charge "l'accueil et l'orientation des MNA (mineurs non accompagné, ndlr) à la frontière franco-italienne".
Un appel resté lettre morte
Face à une "explosion migratoire" à la frontière, Charles Anges Ginesy dénonce une charge financière "de 28 millions d'euros" pesant sur le contribuable des Alpes-Maritimes. "On ne peut pas laisser un département à lui seul confronté à cette vague, qui ne peut être maîtrisée", s'inquiétait d'ailleurs l'élu ce mardi sur l'antenne de BFMTV.
"Alors que mes échanges avec madame la secrétaire d'État chargée de l'Enfance m'avaient garanti une solidarité financière nationale qui ne s'est jamais traduite dans les faits", dénonce le président du département maralpin.
L'élu regrette d'ailleurs que sa première demande, datée du 23 août dernier, soit "restée à ce jour sans réponse" malgré "des mois de sollicitation" et espère désormais que des "décisions urgentes" seront prises.
Charles Ange Ginesy indiquait ce mardi qu'après une année 2022 où "5000 enfants sont venus dans les Alpes-Maritimes", soit "le tiers de l'immigration nationale" selon lui, le département fait face cette année à une hausse des arrivées de "+53% par rapport à l'année dernière".