"J'étais totalement seule et isolée": les victimes étrangères entendues au procès de l'attentat de Nice

Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert le lundi 5 septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris. - Thomas Samson
"Je ne parlais pas français, je me souviens avoir crié sans que personne ne me comprenne et vienne me consoler." Ces mots, ce sont ceux d'Adélaïde. D'origine australienne, la jeune femme a raconté devant la cour d'assises de Paris ce qu'elle a vécu lorsqu'elle est arrivée à l'hôpital cette nuit du 14 juillet après l'attentat sur la promenade des Anglais.
Le procès de l'attentat de Nice entre dans sa quatrième semaine avec l'audition des parties civiles étrangères comme Adélaïde. La jeune femme, âgée de 22 ans à l'époque, venait pour la première fois en France.
La difficulté d'accéder aux fonds de garantie
"J'étais totalement seule et isolée. C'était un deuxième traumatisme pour moi", relate Adélaïde à la barre.
Gravement blessée à la tête et à la jambe, elle raconte, avec beaucoup d'émotion la difficulté d'être rapatriée. Elle n'est rentrée en Australie que deux semaines après l'attentat.
La victime s'est aussi exprimée sur la complexité d'être expertisée pour les victimes étrangères. Un passage obligé pour obtenir le fonds de garantie aux victimes d'actes terroristes. Elle avait même interpellé le président, Emmanuel Macron, lors de sa venue en Australie en 2018.
Ses parents se sont ensuite exprimés à la barre. Sa mère est revenue sur le décalage horaire et les 16.000 kilomètres qui les séparaient de leur fille. La communication était très difficile et rendait la situation encore plus difficile à vivre.
Une trentaine de victimes étrangères se sont portées parties civiles depuis le début du procès.