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Attentat de la basilique de Nice: l'assaillant Brahim Aouissaoui fait appel de sa condamnation

Ce dessin réalisé le 10 février 2025 montre Brahim Aouissaoui lors de son procès au Palais de justice de Paris dans lequel il est accusé d'être l'auteur de la l'attentat de la basilique de Nice 2020, dans le cadre d'une entreprise terroriste.

Ce dessin réalisé le 10 février 2025 montre Brahim Aouissaoui lors de son procès au Palais de justice de Paris dans lequel il est accusé d'être l'auteur de la l'attentat de la basilique de Nice 2020, dans le cadre d'une entreprise terroriste. - Benoit PEYRUCQ / AFP

Brahim Aouissaoui a été condamné mercredi 26 février à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour avoir tué trois personnes le 29 octobre 2020.

Mercredi 26 février, le Tunisien Brahim Aouissaoui a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté incompressible. Il a été reconnu coupable par la justice de l'attentat de la basilique de Nice, qui a fait trois victimes le 29 octobre 2020.

"Je viens de faire appel pour Brahim Aouissaoui", a indiqué Me Martin Méchin, son avocat, à l'Agence France-Presse (AFP) ce lundi 3 mars. Un nouveau procès devrait avoir lieu dans les mois à venir.

Après l'annonce de cet appel, Me Philippe Soussi, avocat de l'époux de Nadine Devillers, victime de l'attentat, a dénoncé "une souffrance supplémentaire" infligée aux victimes.

La perpétuité avec période de sûreté incompressible ou "perpétuité réelle" rend très infime la possibilité d'un aménagement de peine. En matière de terrorisme, cette peine avait été prononcée contre Salah Abdeslam pour les attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.

"Peine de mort des hypocrites"

Lors du procès, Me Méchin avait qualifié cette peine exceptionnelle de "peine de mort qui ne dit pas son nom", de "peine de mort euphémisée" et encore de "peine de mort des hypocrites".

Durant son procès, Brahim Aouissaoui a reconnu avoir tué avec un couteau de cuisine la paroissienne Nadine Devillers, 60 ans, quasiment décapitée, le sacristain Vincent Loquès, 54 ans, égorgé, et la mère de famille Simone Barreto Silva, 44 ans, qui a reçu 25 coups de couteau avant de succomber.

Le jeune Tunisien a également été reconnu coupable de sept tentatives d'assassinat contre deux amis du sacristain, présents dans l'église, et les cinq policiers municipaux parvenus à le neutraliser.

"Très grande dangerosité"

Dans les motivations de son jugement, la cour d'assises spéciale de Paris a mis en garde contre "la très grande dangerosité" de l'accusé et "le risque élevé de récidive en raison du maintien dans une posture idéologique rigide".

Tout en reconnaissant les faits, Brahim Aouissaoui a contesté leur caractère "terroriste" en reprenant, selon la cour d'assises, "les éléments de propagande des organisations terroristes se revendiquant de l'islam, à savoir la réponse légitime et juste des actes commis par des occidentaux dont seraient victimes les musulmans".

"Il est légitime de tuer des innocents", avait proclamé l'accusé à l'audience.

FB avec AFP