Attaque au couteau à Antibes: mis en examen pour "tentative d'assassinat", le suspect a reconnu les faits

Deux jours après l'attaque au couteau dans un lycée horticole d'Antibes (Alpes-Maritimes), survenue mercredi, le parquet de Grasse a annoncé ce vendredi 12 septembre la mise en examen du suspect pour "tentative d'assassinat" et "introduction armée dans un établissement scolaire" et son placement en détention provisoire.
Âgé de 18 ans, cet ancien élève du lycée horticole a reconnu les faits, selon le procureur de la République, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse.
Une enseignante de 52 ans avait été gravement blessée et un élève de 16 ans plus légèrement, sans que leur pronostic vital ne soit engagé. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant a été arrêté par trois membres du personnel dont un agent technique et le proviseur.
Il dit avoir entendu des voix
Le suspect a donc été placé en détention provisoire après avoir été présenté au Juge des libertés et de la détention, ce vendredi après-midi.
Selon le procureur de la République, le jeune homme a expliqué son geste en disant avoir vécu "une journée difficile". Il a dit aussi avoir "entendu des voix" et avoir ressenti une "anxiété" qu'il n'a pas pu contenir.
Le suspect avait déjà été interpellé et placé en détention provisoire en avril 2024, alors qu'il projetait une tuerie de masse dans un lycée d'Antibes, selon nos informations.
Libéré de prison à cause de sa minorité
Lors de cette détention, il a tenté de mettre fin à ses jours à différentes reprises. Il a donc été admis dans des centres hospitaliers spécialement aménagés plusieurs fois et a notamment été interné en psychiatrie à Antibes.
Il a été remis en liberté après onze mois de détention provisoire car il était mineur au moment des faits. En effet, le dispositif prévu pour un mineur est différent de celui pour les majeurs et dans ce cadre, il n'était pas possible de le garder plus longtemps, a indiqué le parquet.
Dans le même temps, comme sa majorité approchait, il n'a pas pu être placé en centre éducatif fermé, prévu uniquement pour les mineurs.
Un accompagnement psychiatrique, avec des médicaments et une piqûre chaque mois, a donc été mis en place avec la famille, mais cela n'a pas permis d'anticiper ce passage à l'acte.