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Attaque au couteau dans un lycée horticole d'Antibes: un enseignant revient sur une première tentative déjouée

Le lycée horticole d'Antibes.

Le lycée horticole d'Antibes. - Google Street View

Un élève de 16 ans et une professeure de 52 ans au lycée horticole d'Antibes ont été blessés, ce mercredi 10 septembre, après une attaque au couteau dans l'enceinte de l'établissement. Selon un enseignant, une première attaque au couteau avait été déjouée dans ce même lycée l'an dernier.

Ce mercredi 10 septembre, un homme de 18 ans a blessé un élève de 16 ans et une enseignante de 52 ans au lycée horticole d'Antibes. L'assaillant, un ancien élève de l'établissement, a été maîtrisé et arrêté par les forces de l'ordre.

Quelques heures après les faits, un enseignant du campus vert d'Azur d'Antibes témoigne au micro de BFMTV Nice Côte d'Azur et affirme qu'une première tentative d'attaque au couteau avait été déjouée l'an dernier au sein du lycée horticole d'Antibes.

"C'est assez difficile aujourd'hui"

"Elle a été déjouée par chance. C'est-à-dire que rien ne s'est produit au sein de l'établissement, mais depuis cet incident règne un climat de peur", détaille l'enseignant sous couvert d'anonymat. "C'est assez difficile aujourd'hui", ajoute l'enseignant ému.

L'an dernier, l'information était remontée jusqu'au corps enseignant et la direction avait envoyé des mails "pour nous informer que tout allait bien et ça a déclenché la peur auprès de mes collègues", affirme-t-il.

Selon lui, rien n'a été fait après ce premier incident. "En tant qu'ancien représentant des personnels, j'ai été sur le front lors des réunions", poursuit-il. "Nous avions interpellé les directions au niveau des défaillances - caméras de surveillance, les portails ouverts constamment, les jeunes qui escaladent les portails -." L'enseignant insiste à nouveau sur la peur du personnel après cette première attaque déjouée. "On se disait qu'à un moment quelque chose allait se produire. Et ça s'est produit aujourd'hui."

Une collègue "confinée et paniquée"

Lui ne travaillait pas ce mercredi 10 septembre. Une "chance" selon cet enseignant. Informé, il a immédiatement contacté une amie et collègue. "Elle était confinée et paniquée. Je l'ai senti dans sa voix", souligne-t-il.

Aujourd'hui, il profite aussi de cette prise de parole publique pour interpeller "les directions et la DRAF (Direction régionale de l'alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt; Ndlr), l'enseignement agricole dépendant du ministère de l'Agriculture. L'enseignant souhaite que "des systèmes de sécurité infaillibles" soient mis en place pour "que l'on puisse venir travailler en sécurité".

"Aidez-vous", lance-t-il. "Faites en sorte que l'on puisse continuer à transmettre nos savoirs avec sécurité et bienveillance."

C.L.