BFM DICI
bfmdici

Procédures en hausse, manque de greffiers... le tribunal de Gap a fait sa rentrée judiciaire

Le tribunal de Gap (illustration).

Le tribunal de Gap (illustration). - BFM DICI

La présidente du tribunal de Gap a donné son traditionnel discours de rentrée pour faire le point sur l'année judiciaire venant de s'écouler. Elle a notamment déploré un manque de greffiers.

C'est un rendez-vous qui marque la rentrée judiciaire 2024 dans les Hautes-Alpes. Mardi après-midi avait lieu l'audience solennelle au tribunal judiciaire de Gap.

Comme chaque année ce rendez-vous permet de faire un point sur l'année judiciaire écoulée et de fixer des objectifs pour la nouvelle année.

La salle d'audience Marianne était pleine pour l'arrivée de Sophie Boyer la présidente du tribunal. Pendant plus d'une heure, l'assistance l'a écoutée faire le point sur l'année judiciaire 2023.

Au niveau des chiffres, le nombre de procédures reçues par le tribunal a augmenté à 11705 en 2023 contre 9875 en 2022. Sur ces 11705 procédures, 2459 ont été poursuivies. Le nombre d'audiences pénales est lui resté stable en 2023, il se chiffre à 155 contre 151 en 2022.

Manque de greffiers

Lors de son discours Sophie Boyer a pointé "un niveau d'activité constant" du tribunal. Elle s'est aussi plainte d'un manque d'effectifs, notamment un manque de greffiers qui est préjudiciable.

Cependant la présidente reste optimiste : "l'objectif pour 2024 est de toujours réfléchir à nos organisations. Il faut peut-être aller plus à l'essentiel afin de gagner du temps pour rendre justice plus efficacement. Il faut aussi garder espoir que nos moyens soient renforcés".

Cette audience solennelle était aussi l'occasion d'officialiser l'arrivée de la nouvelle procureure Marion Lozac'hmeur qui a pris ses fonctions en novembre 2023 en remplacement de Florent Crouhy parti en Corse.

La nouvelle procureure a dressé sa feuille de route pour 2024. "Il y a de nombreux enjeux communs à tous les parquets comme les violences, les violences intra-familiales, le trafic de stupéfiants... Mais dans les Hautes-Alpes il y a aussi des spécificités comme le droit de l'environnement, les enjeux de la frontière avec l'Italie", a-t-elle avancé.

"Ce sont des choses sur lesquelles il faudra que je garde un œil particulièrement précis", a conclu la présidente du tribunal.

Simon Caillet