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Pas de retour à la normale pour les urgences des Alpes-de-Haute-Provence, la régulation prolongée de trois mois

Régulateurs du Samu des Alpes-de-Haute-Provence

Régulateurs du Samu des Alpes-de-Haute-Provence - BFM DICI

En visite à Digne-les-Bains ce jeudi 31 juillet, Yann Bubien, directeur régional de l'ARS PACA, a confirmé que la régulation préalable des urgences, mise en place en mai, serait prolongée jusqu'au 31 octobre.

Pas de retour à la normale cet été. Depuis le mois de mai une "régulation préalable des urgences" a été mise en place par l'Agence Régionale de Santé (ARS), afin de compenser le manque de médecins urgentistes. Une situation qui va s'étendre, au moins, durant les trois prochains mois.

Si les urgences comptabilisent une baisse de 20% de passages depuis la mise en place de cette mesure, les appels vers le 15 ont, de leur côté, augmenté de 20%. Une hausse qui a déclenché, depuis la mi-juillet, une grève des assistants de régulation médicale (ARM) qui devrait se poursuivre jusqu'au 15 août.

La régulation prolongée jusqu'au 31 octobre

Pour résoudre cette situation, les ARM ont demandé le recrutement de trois personnes supplémentaires, une demande en cours de réalisation par l'ARS, comme l'a confirmé Yann Bubien, le directeur régional de l'ARS PACA, en visite à Digne-les-Bains ce jeudi 31 juillet.

"Il y a eu une augmentation de 20% du nombre d'appels, c'est beaucoup mais c'est aussi un bon réflexe de la part de la population. On a besoin de plus d'assistants de régulation médicale. On a ouvert trois postes, on a déjà une personne qui a été recrutée et qui arrive au 1er septembre. Mais il nous en manque encore deux", a-t-il admis.

Les annonces pour ces deux postes ont bien été publiées, mais les candidats ne répondent pas à l'appel.

Il faudra donc encore composer le 15 avant de se rendre aux urgences dans les Alpes-de-Haute-Provence jusqu'au 31 octobre. La décision a été entérinée ce jeudi, avec un nouvel arrêté prolongeant la régulation médicale de trois mois.

Une volonté de "retrouver une activité normale"

Si la situation est aussi tendue aux urgences, c'est également en raison des arrêts maladies: actuellement, cinq des 16 médecins urgentistes sont en arrêt, ce qui crée un déséquilibre palpable en cette période estivale.

"Les perspectives sont fragiles et difficiles mais elles sont bonnes. On va retrouver des professionnels de santé et notamment des urgentistes qui vont revenir travailler aux urgences et au SAMU-SMUR" a assuré Yann Bubien, en précisant que la configuration actuelle n'avait pas vocation à durer.

L'objectif affiché est "de retrouver une activité normale", mais le nombre de soignants présents dans les Alpes-de-Haute-Provence cet été ne le permet pas à l'heure actuelle.

Laurie Charrié avec Mathias Fleury