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Mort d'Émile: choisie pour les obsèques, la basilique de Saint Maximin "un haut lieu de pèlerinage"

La basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin (Var).

La basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin (Var). - Google Maps

Une messe, ouverte au public, pour le jeune Émile devrait se dérouler le 8 février en la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin dans le Var.

Les obsèques d'Emile Soleil, le petit garçon disparu le 8 juillet 2023 au Vernet puis retrouvé mort le 30 mars 2024 doivent être organisées en février 2025, en partie à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin dans le Var, selon les informations de BFM DICI.

Située non loin du village de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), lieu de vie de la famille d’Émile, la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est un lieu très important pour les chrétiens.

"C’est là où reposent les reliques de Sainte-Marie-Madeleine. L’une des plus prestigieuses églises de Provence", détaille le père Florian Racine, curé de Saint-Maximin, à BFM DICI.

"Un haut lieu de pèlerinage où tous les rois de France sont venus prier ainsi que les grands de ce monde. Un lieu important qui rassemble les pèlerins, les illustres comme les plus humbles. Charles de Foucauld est par exemple venu ici", appuie-t-il encore.

Le tombeau de Sainte Marie-Madeleine

D'après la légende, c'est à l'emplacement de la basilique que fut ensevelie Sainte Marie-Madeleine au 1er siècle. Ce tombeau sera ensuite oublié avec les invasions des Sarrasins, d'après le site de l'office du tourisme intercommunal. La crypte et les sarcophages ne furent remis au jour qu'en 1279 par Charles II d'Anjou.

"Seize ans plus tard, commence sur le site l'édification de la basilique dessinée par Maître Pierre, architecte français qui fera les plans et commencera la construction", raconte l'office du tourisme.

Mais les travaux sont ensuite arrêtés au 16e siècle et la basilique n'est jamais terminée: il lui manque un portail et un clocher. L'édifice religieux reste composé d'une abside, deux absidioles, d'une grande nef et de seize chapelles.

"Longue de 73 mètres, large de 37 et haute de 29, elle outrepasse par sa taille les règles architecturales de l'ordre mendiant des Dominicains qui imposent modestie et dénuement", d'après le site de la communauté de communes.

Sa crypte renferme quatre sarcophages et a un mobilier exceptionnel comme une chaire en bois sculpté de 1756, les stalles du chœur datant de 1692, un retable du Rosaire du 17e siècle.

Une messe ouverte au public

D'après les informations de BFM DICI c'est donc dans ce bâtiment que les obsèques du jeune Émile auront lieu. Une messe, ouverte au public, devrait se dérouler le 8 février en la basilique avant une inhumation dans la plus stricte intimité imaginée dans le cimetière du Haut-Vernet.

"C’est une cérémonie d’action de Grâce pour la vie de cet enfant et de recueillement pour son départ", indique Monseigneur Dominique Rey, évêque du diocèse Fréjus-Toulon a BFM DICI.

"J’ai eu l’occasion de célébrer beaucoup de messes et cela fait partie de notre ministère, ce n’est pas exceptionnel. Ce qui est exceptionnel, c’est évidemment l’histoire qui entoure cette affaire", poursuit l’homme d’Église, qui ne devrait pas assister à la cérémonie en raison "d’une contrainte d’agenda".

Le curé de Saint-Maximin n’a pas hésité une seconde lorsque les proches du petit garçon lui ont demandé l’autorisation de célébrer les obsèques d’Émile dans la basilique. S’il ne devrait pas assurer l’office, pour "laisser faire un prêtre ami de la famille et à leurs côtés depuis le début de cette épreuve", Florian Racine indique "qu’il sera présent pour que tout se passe au mieux".

Et de conclure: "nous savons que cette cérémonie sera médiatique et nous attendons beaucoup de monde". Et pour cause, cest aussi parce qu’elle peut accueillir de nombreuses personnes que la famille d’Émile a choisi la basilique de Saint-Maximin.

Marine Langlois avec Valentin Doyen