Manosque: les urgences ferment à nouveau leurs portes la nuit du 7 au 13 janvier, faute de personnel

Faute de personnel, les urgences de Manosque ont annoncé leur fermeture du 7 au 13 janvier. - BFM DICI
En ce début d'année 2025, aux urgences de l'hôpital de Manosque, la situation n'a pas changé: les soignants ne sont toujours pas au complet. Environ 50% de l'effectif reste à recruter. Ce manque de personnels oblige une nouvelle fois l'accueil des urgences à fermer la nuit du 7 au 13 janvier.
Une situation fréquente
Durant ces jours de fermeture, les urgences seront ouvertes de 8h30 à 18h30 et le Smur sera maintenu jour et nuit. En cas d'urgence, il est recommandé d'appeler le 15 avant tout déplacement afin de bénéficier d’une régulation. L’accueil des femmes enceintes est maintenu 24h/24h.
Cette situation est devenue courante, mais elle est toujours autant dénoncée par les syndicats, persuadés qu'il est possible de trouver une solution.
"Il y a un peu une langue de bois sur le sujet, mais les solutions on les connaît. Partout où on va et quand on parle avec les décideurs, on sait très bien qu'ils savent comment faire fonctionner les urgences, ils savent qu'il faut plus de médecins et plus de moyens et qu'il faut revaloriser les salaires et notamment le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés", avance Cédric Volait, représentant CGT Santé 04, à BFM DICI.
Et de poursuivre: "les solutions ils les connaissent, maintenant il faut les mettre en œuvre et arrêter de faire du bricolage. On nous propose de mutualiser des moyens, de faire un tri des patients via le 15, mais ces solutions continuent de dégrader l'accès aux soins".
Un appel au changement
Le syndicaliste déplore également le manque d'anticipation qui amène les urgences à fermer en ce début d'année.
"Chaque année, on sait qu'il y a des congés. C'est prévisible, mais ça nous met dans des situations extrêmes. La grippe, c'est pareil chaque année. On dirait que c'est un scoop, mais c'est prévisible et ça met les services d'urgences en tension", ajoute Cédric Volait.
De son côté, la CGT ne baisse pas les bras et appelle au changement. "Aujourd'hui on ne peut pas rester dans cette situation, le personnel ne supporte plus de travailler dans ces conditions, les patients ne supportent plus d'avoir un accès aux soins aussi dégradé", déplore Cédric Volait.
Il affirme qu'il est urgent d'enclencher "un changement radical" pour obtenir un service efficace 24h/24 et 7j/7. "Ce qui nous inquiète davantage, c'est que la situation s'empire d'année en année", précise le représentant.