"Les besoins sont plus importants": un nouveau convoi humanitaire haut-alpin en route vers l'Ukraine

De nombreux dons ont été collectés ces dernières semaines dans les Hautes-Alpes. - Henri David
Henri David et son épouse s’apprêtent à partir pour l’Ukraine. C’est le quatrième voyage pour ce couple habitant à Chorges (Hautes-Alpes) depuis le début de la guerre, en février dernier. Ils vont prendre la direction de l’hôpital de Tchernihiv, à 150 km de la Biélorussie et 150 km de la Russie.
"La ville, située sur la route de Kiev, a tenu pendant plus d’un mois face aux assauts russes grâce à la mobilisation des forces armées ukrainiennes", explique Henri David à BFM DICI.
Près de 3000 km et plusieurs jours de route les attendent avec le camion rempli de matériel médical. "Nous avons quatre palettes de médicaments, quatre palettes de déambulateurs et béquilles et encore cinq palettes de produits d’hygiène et de nourriture", détaille le vice-président de l’association régionale d’Aide sociale, familiale et d’échanges culturels, basée à Gap.
4500 euros pour un convoi humanitaire
Ces dons proviennent de différentes collectes réalisées à Embrun, Chorges, mais aussi à l'hôpital de Gap et de Sisteron, qui a fourni beaucoup de matériel médical.
"Les gens donnent moins qu’avant, ça s’essouffle, reconnaît Henri David. Et pourtant, les besoins sont plus importants qu’au début."
Difficile également pour Henri David de mobiliser les troupes pour l’accompagner dans son périple. Le coût du voyage est considérable et n’est pas pris en charge "ce qui décourage les volontaires. Il faut compter 4500 euros pour un convoi humanitaire de ce type".