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"Il tient le coup": le témoignage des proches du "Boss" de Serre-Chevalier, actuellement en détention

Un centre pénitentiaire (illustration).

Un centre pénitentiaire (illustration). - Kenzo Tribouillard - AFP

La famille de Thierry Gasquet, accusé de trafic de cocaïne, assure avoir reçu des centaines de messages de soutien. Du côté de l’enquête, de nombreux témoins, dont le maire de Briançon, ont été entendus par les gendarmes.  

Le temps semble long. Interminable même. Pour lui, comme pour ses proches. Depuis le 15 mars, Thierry Gasquet est incarcéré au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône). L’illustre patron du bar-restaurant "L’Endroit", à La-Salle-les-Alpes (Hautes-Alpes), est soupçonné de trafic de cocaïne.

"Il reste fort même si c’est très compliqué"

"Nous sommes tombés de haut. C’est difficile pour lui et pour nous, souffle Mekkia, l’épouse du "Boss" à BFM DICI. Il reste fort même si c’est très compliqué. Nous sommes unis, soudés et avons hâte de le retrouver au procès."

Serveuse régulière dans l’établissement où l’arrestation a eu lieu, Mekkia partage la vie de Thierry Gasquet depuis de nombreuses années. Au restaurant, elle l'épaule lorsque l'activité le demande.

En plus de 30 ans d’existence, "Le Boss" avait fait de "L’Endroit" un lieu incontournable de la vallée de Serre-Chevalier. Aussi chaleureux que sulfureux. Aussi festif que vilipendé.

Thierry Gasquet est soupçonné de trafic de cocaïne au sein de son établissement L'Endroit.
Thierry Gasquet est soupçonné de trafic de cocaïne au sein de son établissement L'Endroit. © DICI TV

Sans Thierry Gasquet, "ce n’est plus vraiment 'L’Endroit'"

"'L’Endroit' est ouvert jusqu’à la fin de saison de la station. Après, tout dépendra de ce qui se dira au tribunal", appréhende Mekkia. Mais la femme du "Boss" est certaine d’une chose: "'L’Endroit' sans Thierry Gasquet, ce n’est plus vraiment L’Endroit".

Si Thierry Gasquet et son entourage arrivent à garder le moral, c’est grâce aux nombreux messages de soutien reçus depuis que l’affaire a été révélée.

"C’est simple, j’ai des appels du monde entier. Cela fait chaud au cœur. Dans ces cas-là, on reconnaît les vrais amis des autres...", souffle Mekkia.  

"Tout se décantera le 14"

Même sentiment pour Loulou, le frère de Thierry Gasquet, lui aussi affecté par la nouvelle. Habitué de "L’Endroit", où il donne des coups de main derrière le comptoir, Loulou a regagné le Var et la commune du Lavandou depuis l’opération menée par les gendarmes du Briançonnais le 13 mars dernier.

S’il est peiné de ne pas avoir pu échanger directement au parloir avec "Le Boss", Loulou reste optimiste pour son frère malgré les faits et l’absence de soutien.

"C’est un vrai costaud, Thierry. Il a toujours beaucoup travaillé et su protéger sa famille. Cela fait plus de 30 ans que cela dure et nous avons beaucoup d’amis là-haut. Mais vu la situation, je comprends qu’ils ne souhaitent pas se mettre au milieu. Tout se décantera le 14 (avril, ndlr)", espère-t-il.

L'enquête touche à sa fin

L’enquête, ouverte par le parquet de Gap en novembre 2022, touche à sa fin. Deux hommes, dont Thierry Gasquet, sont déjà poursuivis pour trafic de cocaïne pour des faits susceptibles d’avoir été commis depuis 2017 dans la vallée de la Guisane. Une dizaine de consommateurs ont aussi été entendus par les gendarmes et feront l’objet d’une réponse pénale. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier d’autres consommateurs.

Plusieurs personnes ont également été entendues en qualité de témoin. C’est le cas par exemple d’Arnaud Murgia, le maire de Briançon. Contacté par BFM DICI, il n’a pas souhaité faire de commentaire.

De son côté, le procureur de Gap, Florent Crouhy, ne souhaite plus évoquer le dossier et invite celles et ceux qui le souhaitent à "venir à l’audience publique le jour du procès pour avoir les détails de l’enquête".  

Rendez-vous le vendredi 14 avril à 14h au tribunal correctionnel de Gap. Une date attendue et redoutée par les proches et amis de Thierry Gasquet. Beaucoup d’entre eux ont prévu d’être présents dans la salle d’audience. Ne serait-ce que pour soutenir "Le Boss".  

Valentin Doyen et Marianne Rey