Gap: face au bruit causé par le chantier du parking Desmichels, la ville distribue des bouchons d'oreilles

La phase de travaux particulièrement bruyante du futur miroir d'eau doit durer jusqu'au 9 décembre. Face à ces nuisances, la mairie propose aux riverains des bouchons d'oreilles.

Le bruit du chantier du parking Desmichels fait grincer des dents. Afin de passer cette première phase des travaux, qui a débuté à la mi-octobre, la mairie de Gap (Hautes-Alpes) a décidé de mettre à disposition des bouchons d'oreille aux habitants gênés par les bruits et les vibrations.

Des planches en acier enterrées dans le sol

Dans un communiqué, la mairie de Gap s'explique sur cette phase de travaux particulièrement gênante. Cette dernière vise à enterrer des planches en acier dans le sol par vibrofonçage. Une technique qui consiste à utiliser des vibrations pour faciliter l'enterrement d'objets verticaux dans le sol.

"La pose des premières palplanches (planches en acier servant à consolider des infrastructures enterrées, NDLR) est déterminante, ce qui explique que cette phase prenne davantage de temps", justifie la mairie dans un communiqué.

La municipalité ajoute que ces planches doivent traverser au moins 5 mètres, ce qui engendre "davantage de nuisances sonores".

Et selon certains riverains, les vibrations se font ressentir jusque dans les fenêtres des immeubles avoisinants. Des nuisances sonores qui devraient continuer plusieurs semaines, puisque cette phase de travaux est prévue jusqu'au 9 décembre prochain.

De son côté, l'annonce de la distribution de bouchons d'oreille n'a pas manqué de faire réagir l'opposition gapençaise. "Le maire de Gap devrait enlever les siens (de bouchons d'oreilles, NDLR) et entendre l'immense majorité des Gapençais opposée à ce projet", a estimé Élie Cordier du groupe "Gap autrement".

Un projet estimé à 13 millions d'euros

Projet phare du mandat de Roger Didier, le parking Desmichels doit subir une transformation importante dans les prochains mois. Le parking sera désormais souterrain, sur trois étages pour 442 places.

Une grande pyramide de verre se dressera également au milieu de la place entourée de nombreux arbres. Un miroir d’eau de 700 mètres carrés, transformé en patinoire l’hiver, doit aussi y être construit. Le coût du projet est estimé à 13 millions d’euros.

Loïc Guerringue et Martin Regley