Briançon: une centaines de manifestants rassemblées après la mort d'un migrant dans la Durance

Une centaine de personnes se sont rassemblées ce lundi 30 octobre, aux alentours de 17h30, à Briançon. Les manifestants se sont retrouvés au Champ de Mars avant de se rendre en musique en direction du commissariat de la police nationale.
Cette manifestation non déclarée intervient après l'annonce de la mort d'un migrant, retrouvé dans la Durance dimanche 29 octobre. Le troisième en mois de trois mois dans le Briançonnais.
"La volonté politique aujourd'hui ne va pas dans le sens de la protection du plus faible, on cherche à nous faire croire à l'invasion mais c'est faux, les migrations vers l'Europe représentent une goutte d'eau. Ce sont des gens qui travaillent et vouloir se protéger sans chercher à comprendre ne mène à rien", estime Béatrice, au micro de BFM DICI.
Un dispositif policier pointé du doigt
Dans le micro d'un haut-parleur, le dispositif sentinelle en place à la frontière, la border force et le maire de Briançon, Arnaud Murgia, ont été pointés du doigt et désignés comme responsables des drames humains sur le territoire.
"Le maire de Briançon se fait le relais de cette volonté politique de rendre étanche et infranchissable la frontière avec l'Italie, la présence policière en ville et en montagne augmentent comme les arrestations et les OQTF", déplore une militante.
Capucine Mounal, ancienne candidate Nupes aux législatives dans la 2e circonscription, était présente à la manifestation. Elle dénonce une répression stérile et dangereuse dans les montagnes briançonnaises. "Les arrêtés préfectoraux qui gonflent les dispositifs policiers conduisent à ces drames, l'État organise la crise de l'accueil en France et il est temps que les responsabilités soient prises pour instruire les demandes d'asile."
L'association briançonnaise "Tous Migrants" qui milite depuis 2016 pour le droit des réfugiés a également réagi dans un communiqué dénonçant le renforcement progressif des dispositifs de contrôle policier à la frontière.
Selon elle, les refoulements systématiques ne sont pas conformes à la loi et poussent les demandeurs d'asile à prendre de plus en plus de risques et à choisir des itinéraires de montagne très dangereux pour éviter d'être interceptés et ramenés en Italie.