Alpes-de-Haute-Provence: le centre des Carmes privé de réseau téléphonique à Aiglun

Après le vol de câbles, le centre des Carmes est privé de standard téléphonique. Une solution temporaire a été trouvée par le centre, mais tous les protocoles de sécurité sont aujourd'hui remis en cause.

Le centre des Carmes est privé de réseau téléphonique à Aiglun. Depuis le 19 octobre dernier, il n'est effectivement plus possible pour les familles et habitants de joindre directement les différents services de l'établissement. En cause: un vol de câbles sur un tronçon situé entre Mallemoisson et la commune.

"Bonjour, je suis désolée. Je ne peux pas vous passer les secrétaires médicales. Nous avons actuellement des problèmes de téléphone". Depuis plus de deux semaines, les mêmes explications se succèdent au bout de la ligne au standard du centre des Carmes.

"Depuis qu'on a la coupure, on a plus de liaison avec l'extérieur", déplore Dominique Monardo, le responsable logistique. Les appels sont désormais reçus sur un téléphone portable, et les messages notés, avant d'être rédigés. "L'idée, c'est que les gens puissent essayer de garder un contact et avoir des nouvelles des Carmes."

"Un vrai défi au quotidien"

Pour obtenir des nouvelles, les professionnels de santé doivent, ici, rappeler eux même les personnes concernées avec leur propre téléphone à l'image de Ghiles Slahdji, aide-soignant. "D'habitude, c'est l'accueil qui nous bascule l'appel. On le prend en charge dans l'immédiat. Maintenant, on doit prendre notre téléphone personnel, composer le numéro de la famille et donner les informations. Ça nous rajoute un peu de charge de travail", précise-t-il.

Une solution trouvée dans l'urgence pour garder un lien avec l'extérieur. Cette panne de réseau téléphonique remet aujourd'hui en cause tous les protocoles du centre des Carmes, considéré comme un établissement de seconde zone.

"En cas de catastrophe naturelle ou autre au sein du département, notre établissement doit pouvoir accueillir des patients qui viendraient de l'hôpital de Digne-les-Bains en cas d'engorgement", détaille la directrice Christelle Poulain.

"Sauf que là, avec ce problème, si l'hôpital essaye de nous joindre, on ne pourra pas répondre immédiatement. C'est un vrai défi au quotidien, sans compter le lien social avec les résidents."

Le retour à la normale est annoncé par l'opérateur au plus tard le 25 novembre prochain. Les dirigeants du centre des Carmes ont, de leur côté, tenté d'alerter les autorités face à cet important "problème de sécurité".

Barbara Tornambé