Claude, Marcelle, Fatima… qui sont les onze victimes de l'incendie de Wintzenheim?

Jennyfer, Laure, Claude ou encore Jérôme. Onze personnes ont péri dans l'incendie d'un gîte à Wintzenheim, ce mercredi. Alors que l'enquête continue pour déterminer les causes exactes du sinistre, beaucoup de proches sont endeuillés.
Parmi ces victimes, dix adultes étaient en situation de handicap mental léger et la dernière était un accompagnant. Avec les 17 autres personnes rescapées, ils passaient des vacances dans le Haut-Rhin.
Quatre victimes domiciliées près de Nancy
Quatre victimes de l'incendie résidaient à l'AEIM de Meurthe-et-Moselle situé à Villers-lès-Nancy. Jennyfer, 23 ans, Jérôme 32 ans, Jimmy, 33 ans et Claude, 49 ans, dormaient tous à l'étage du gîte lorsque l'incendie s'est déclaré.
Tous étaient "en autonomie relative", précise Denis Renaud, président de l'association. Ils étaient notamment capables de travailler en Esat (Établissement et service d'aide par le travail).
Trois d'entre eux étaient accueillies toute l'année dans le même foyer de vie. Claude, quant à lui, résidait au foyer Jean Collon de Val-de-Briey, près de Metz. Il était membre du club de boxe de Jœuf en Meurthe-et-Moselle.
Pour l'un d'entre eux, c'était la seconde fois qu'il passait ses vacances dans le gîte, après un premier séjour plein de "souvenirs", a rapporté la ministre chargée des Personnes handicapées, Fadila Khattabi.
Une cinquième résidente de l'AEIM séjournait au premier étage du gîte, mais a réussi à s'enfuir en sautant du premier étage. C'est un "résident du rez-de-chaussée, déjà sorti", qui a rattrapé Leïla, a indiqué Denis Renaud.
Les proches des victimes sont dans la "sidération et l'incompréhension", raconte le président de la structure sur BFMTV.
Il n'y a néanmoins "pas de colère ni de récrimination, toutes ces questions viendront plus tard".
L'association a depuis créé un soutien pour accompagner les familles des victimes. Ce suivi est mis en place pendant un mois et sera prolongé "autant de fois qu'il le faudra", assure Denis Renaud.
Des résidents de l'APEI d'Amnéville
Quatre autres personnes morte lors du drame résidaient quant à elle au foyer Robert Gautier, géré par l'APEI d'Amnéville en Moselle. Jérôme, Fatima, Laure et Marcelle étaient tous âgés entre 40 ans et une cinquantaine d'années.
Marcelle vivait et travaillait au sein de l'institut médico-éducatif "Le point du jour" à Pierrevilliers. Son neveu, Julien, évoque une femme "attachante au caractère bien affirmé".
"Je suis encore un peu choqué, ma famille aussi. J'aurais préféré qu'elle meure de vieillesse tranquillement dans son lit. C'est une mort horrible, j'essaye d'éviter d'y penser", a-t-il confié sur RMC.
L'identité de trois victimes inconnue
Les identités des trois dernières victimes sont encore inconnues. Deux d'entre elles, adultes, ont été pris en charge en Moselle. Enfin, aucune information sur l'âge, le sexe ou encore la structure de rattachement de l'accompagnant mort dans les flammes n'est connue.
Dix-sept personnes ont tout de même réussi à sortir du gîte en feu lors de l'incendie. Deux d'entre elles ont pu rentrer à leur domicile jeudi, après une hospitalisation pour l'une et une nuit à l'hôtel pour l'autre.
Deux résidents d'Amnéville, "plus jeunes" d'après le président de l'APEI Jean-Claude Jacoby, ont pu regagner les locaux de l'association. Ils dormaient à l'étage mais ont pu sortir à temps après avoir "entendu l'alarme".
Enfin, des membres de l'association de Besançon Idoine, présents cette nuit-là, sont quant à eux tous indemnes. Ils résidaient au rez-de-chaussée et ont regagné la Franche-Comté dans la journée de mercredi.