Var: quatre personnes mises en examen après l'agression d'un élu EELV en marge d'un rassemblement Reconquête

Quatre personnes ont été placées en garde à vue puis mises en examen pour violences en réunion après l'agression dimanche d'un élu écologiste de La Seyne-sur-Mer (Var), grièvement blessé en marge d'un rassemblement de militants locaux du parti d'extrême droite Reconquête, a appris vendredi l'AFP après du parquet de Toulon.
Elles ont été interpellées jeudi matin et seront déferrées vendredi après-midi, pour violences en réunion ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours et placées sous contrôle judiciaire. Leur procès est prévu le 4 juillet, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Toulon Samuel Filniez.
30 jours d'ITT
Hakim Bouaksa, élu municipal EELV (Europe Ecologie-Les Verts) d'opposition de La Seyne-sur-Mer, avait déposé plainte dimanche, en présentant une incapacité totale de travail (ITT) de 30 jours après avoir été agressé en marge d'un "banquet" de militants de Reconquête organisé dans un camping. Des blessures que le parquet qualifie de "très graves".
Les quatre personnes interpellées sont "plutôt des personnes en charge de l'exploitation du camping", a précisé le procureur, sans être en mesure de dire s'ils ont aussi un profil militant ou sympathisant du parti d'extrême droite.
"Le côté militant ou non n'est pas un sujet déterminant des responsabilités pénales", a insisté Samuel Finielz.
Le parquet avait ouvert dès dimanche "une enquête de flagrance pour violences aggravées", confiée au commissariat de La Seyne-sur-Mer.
"Frappé par le service d'ordre de Reconquête"
Dans un communiqué, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avait expliqué qu'Hakim Bouaksa était venu manifester "pacifiquement" contre la tenue ce rassemblement dans un camping, et qu'il a été "violemment agressé", souffrant entre autre d'une fracture du bras, d'un traumatisme crânien et d'une entorse aux cervicales.
Marine Tondelier, la cheffe du parti écologiste, avait affirmé sur Twitter qu'il a été "frappé par le service d'ordre de Reconquête" et demandait "des excuses" au parti d'Éric Zemmour.
La formation d'Éric Zemmour avait, de son côté, démenti l'implication du service d'ordre du mouvement. "C'est avec le personnel du camping, exaspéré par le blocage et les insultes proférées contre tous leurs clients, que ce dernier a eu une altercation", avait-il assuré.