"On en sort grandi professionnellement": des pompiers varois reviennent sur l'incendie de Gonfaron

Une date anniversaire tragique. Deux ans après l'incendie de Gonfaron (Var), qui a ravagé 7000 hectares de végétation, le feu reste encore dans toutes les mémoires. C'était le 16 août 2021, une journée marquée par un temps chaud et sec où le vent souffle à plus de 70 km/h, avant que l'incendie ne se déclare en fin d'après-midi dans le massif des Maures.
"Notre problématique, c'était que ce feu passait au milieu de 751 villas et bâtiments et près de 70% n'était pas débroussaillés", se souvient le colonel hors classe Éric Grohin, à BFM Toulon Var.
Un incendie qui se propage vite
Cet incendie hors norme se propage vite. Dix jours ont été nécessaires pour les 1200 sapeurs-pompiers mobilisés pour venir à bout du feu. Deux personnes sont mortes dans l'incendie et 10.000 autres ont été évacuées dans l'arrière-pays de Saint-Tropez.
"C'est un feu qui, pour moi, est allé très, très vite. À la fin de cet incendie, on en sort grandi professionnellement. On est très satisfait d'avoir pu l'arrêter au vu des enjeux et de l'ampleur du sinistre et surtout qu'on ai pas eu de victimes parmi nos troupes", se remémore le capitaine Franck Cuomo.
Six "héros du Var" récompensés
Six personnes ont été distinguées pour leur courage et leur implication dans la gestion de cet incendie. Des médailles de la sécurité intérieure leur ont été remises vendredi dernier par le préfet du Var, Evence Richard.
"C'est la façon dont l'État, la République, remercie ses serviteurs", expliquait-il.
Parmi les récipiendaires, le maire du Luc, Dominique Lain. Une médaille d'or a été remise à l'élu qui s'est dit "très ému car le feu de Gonfaron a été, si on dissocie le feu et les relations humaines, un moment extrêmement intense en décision, en émotion et en moments de partage".
Deux ans après, les stigmates du feu sont encore visibles dans le massif des Maures. Des travaux de réhabilitation sont en cours et la nature reprend doucement ses marques, mais il faudra compter encore une dizaine d'années avant qu'elle ne se régénère complètement.