Var: deux ans après l'incendie de Gonfaron, la réhabilitation du massif des Maures se poursuit

La nature retrouve peu à peu sa place. Dans le massif des Maures, les stigmates de l'incendie parti de Gonfaron (Var), qui a ravagé 7000 hectares de végétations en août 2021 et qui a causé la mort de deux personnes, sont encore bien visibles.
Pourtant, sur le site, les travaux de réhabilitation sont en cours et la biodiversité reprend ses marques doucement. Qui plus est, avec le risque sévère d'incendies déclaré dans le département ce mardi et qui concerne le massif, l'heure est également à la préparation pour éviter une propagation rapide.
Un chantier de la région aidé par la CMA-CGM
Ce chantier était l'un des objectifs principaux de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et représente un investissement de plusieurs millions d'euros. Mais la région n'est pas la seule financeuse de ce projet: la CMA-CGM, leader mondial de la logistique maritime à Marseille, a également souhaité participer aux investissements.
"C'est un investissement à la fois très significatif et surtout très rapide qui a vraiment permis aux experts et aux acteurs du territoire d'agir très vite et de gagner un temps précieux pour soutenir la restauration naturelle de la forêt", explique Claire Martin, vice-présidente responsabilité sociale et environnementale du groupe CMA-CGM au micro de BFM Toulon Var.
Pour le moment, les travaux ont porté leurs fruits et rentrent dans la troisième phase de la régénération de la biodiversité mise en place par l'Office national des forêts (ONF).
Une protection des sols primordiale
Désormais, avec l'été sec et chaud qui arrive dans le département du Var, la priorité est à la protection des sols pour éviter de revivre le même scénario qu'en août 2021.
"On a un risque d'érosion accru, sur des sols fragiles qui sont mis à nu par le feu", confirme Floriaan Henneau, ingénieur forestier ASL Suberaie varoise.
Sur le massif, le bois brûlé a été réemployé pour constituer désormais une protection des sols contre l'érosion.
"On vient travailler en utilisant uniquement les matériaux qui sont sur la parcelle, de façon manuelle pour confectionner ces ouvrages. Ils vont retenir les particules de sols lors du ruissellement, les potentielles graines présentes et l'eau en favorisant son infiltration dans les sols", conclut-il.
Les efforts ne vont pas s'arrêter de si tôt et la régénération de la nature pourrait prendre encore une dizaine d'année.