Assassinat raciste à Puget-sur-Argens: Hichem cherchait "une réconciliation" avec son voisin

Un homme a été tué et un autre a été blessé par balle à Puget-sur-Argens (Var), ce samedi 31 mai. - BFMTV
Un homme "joyeux, généreux, agréable à vivre". Quelques jours après l'assassinat raciste d'Hichem Miraoui à Puget-sur-Argens (Var), la famille de ce Tunisien de 35 ans est sous le choc. Sa cousine Mouna s'est exprimée dans les colonnes de Var-Matin et raconte un homme profondément gentil, prêt à mettre fin aux conflits malgré la discrimination de son voisin, principal suspect de l'assassinat.
"Ce voisin lui envoyait des insultes racistes, des "sale Arabe!", il lui a même tagué sur son scooter, alors qu'il n'y a jamais eu d'incident entre eux", assure-t-elle auprès de nos confrères.
"Il y a quelques jours, il a offert une assiette de couscous à ce fameux voisin pour tenter de créer du lien, une réconciliation. C'était ça Hichem."
"Il cherchait un autre appartement"
Hichem a été tué samedi 31 mai alors qu'il organisait une fête à son domicile. Le suspect, Christophe B, a tiré cinq fois sur Hichem et a également blessé à la main un autre homme de nationalité turque.
Un message de revendication a été publié peu de temps après les faits par le tireur présumé. Selon une source proche de l'enquête, on peut y lire "des revendications politiques" et un "discours hostile à l'immigration". Pour la première fois dans une affaire d'attentat d'ultradroite suspecté d'avoir été commis sur le sol français, le Parquet national anti-terroriste (Pnat) a été saisi.
"Hichem était installé à Puget-sur-Agens depuis plusieurs années, et tout se passait bien avec toute le monde, sauf avec ce voisin", confie sa cousine Mouna à Var-Matin.
Le coiffeur avait emménagé dans la résidence depuis moins d'un an, après avoir vécu dans un studio au centre du village, poursuit-elle. "Il n'était pas bien dans cette résidence, il cherchait un autre appartement pour revenir au centre-ville."
Une marche blanche se tiendra à Puget-sur-Argens ce dimanche 8 juin, pour rendre hommage à Hichem Miraoui. Une cagnotte a également été mise en place pour faciliter le transfert en Tunisie et l'enterrement de la victime.