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"Je suis très content de l'avoir fait": Squeezie revient sur sa prise de position contre le RN aux législatives

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Lors d'une interview avec Élise Lucet, le vidéaste a évoqué la lettre ouverte qu'il avait publiée sur son compte Instagram mi-juin et dans laquelle il mettait en garde les jeunes électeurs sur les dangers de l'extrême droite.

Il fait partie des personnalités qui ont pris la parole lors des dernières élections législatives. Plus de quatre mois plus tard, le youtubeur Squeezie revient sur sa publication, estimant qu'elle était nécessaire.

"Honnêtement, je l'ai fait juste pour me dire: 'en fait avec l'influence que j'ai, je ne peux pas ne rien dire par rapport à ce qu'il se passe que je considère comme très grave", explique-t-il lors d'une interview avec Élise Lucet, parue ce dimanche 27 octobre.

Le 14 juin dernier, Squeezie avait publié sur son compte Instagram une "lettre ouverte à tous les jeunes" qui le suivent. Dans ce long message, il mettait en garde les jeunes membres de sa communauté contre les risques que représenterait une arrivée du Rassemblement national au pouvoir en se fondant sur des épisodes antérieurs ou des exemples dans des pays étrangers.

À la suite de cette prise de parole, le Youtubeur avait perdu plusieurs milliers d'abonnés. Pas de regret cependant. La situation était "largement" plus grave "que de perdre 200.000 abonnés", assure aujourd'hui Squeezie.

"Je ne voulais surtout pas paraître moralisateur"

Dans ce court extrait vidéo publié sur le compte TikTok de la journaliste de France Télévisions, Squeezie revient sur l'écriture de ce message qu'il savait susceptible d'attiser la controverse.

"J'ai quand même du recul sur le fait que c'est un sujet très sensible, donc je l'ai écrit", indique-t-il. "Ensuite, je me suis dit: 'il va me falloir 3, 4 nuits de sommeil entre lesquelles je vais le relire dans un seul but: que ça ne braque personne.' Ce qui a complètement échoué, ça a braqué énormément de gens", sourit-il. "J'ai fait un fact-checking des infos que je donne pour bien vérifier", jure-t-il ensuite.

"Je suis très content de l'avoir fait", résume-t-il.

Face aux critiques soulevées par cette prise de position, le créateur de contenus se défend de toute posture de donneur de leçons. "Je ne voulais surtout pas paraître moralisateur ou hautain ou juger des gens juste parce qu'ils ont une autre opinion. Je voulais juste être factu : 'Voilà ce qui se passe, voilà ce qui s'est passé dans le passé, voilà ce qui vient de se passer dans d'autres pays où ces régimes-là sont passés. Mais si vous n'êtes toujours pas d'accord avec ça, il y a aucun problème: chacun a sa manière de penser'", jure-t-il.

Timothée Talbi