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Une "émotion terrible": la SNSM en Normandie sous le choc après la garde à vue de cinq sauveteurs

Des sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).

Des sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). - Denis Charlet - AFP/Archives

Cinq bénévoles de la SNSM du Calvados sont restés en garde à vue pendant 36 heures dans l'enquête sur le naufrage du Breiz en janvier 2021.

Le placement en garde à vue mardi de cinq bénévoles de la SNSM de Ouistreham a suscité une vive émotion auprès des sauveteurs en mer. Cette procédure a été déclenchée dans le cadre de l'enquête sur le naufrage du Breiz en janvier 2021.

"Choquant"

Cela "peut sembler normal dans toute affaire de justice, mais qui est un peu choquant vis-à-vis de gens bénévoles qui risquent leur vie pour sauver d'autres vies", réagit, auprès de BFM Normandie, Jacques Lelandais, président de la station de Ouistreham.

"Il y a une émotion terrible qui s'est installée au sein de toutes les stations de la SNSM", poursuit Jacques Lelandais.

"Ce ne sont pas des bénévoles d'un an ou deux ans. Ce sont des gens qui ont plus de 20 ans et 40 ans d'ancienneté à la SNSM", ajoute-t-il. En réaction, la plupart des stations normandes de la SNSM se sont rendues indisponibles mercredi pour réaliser des opérations de secours.

L'enquête, concernant le naufrage du Breiz, a été ouverte notamment du chef d'homicides involontaires. Trois hommes, âgés de 19, 26 et 27 ans, sont morts en janvier 2021 dans le naufrage de leur chalutier au large de Lion-sur-Mer.

La SNSM de Ouistreham avait été engagée pour porter assistance et remorquer le navire. Mais, le convoi avait été pris dans une mer agitée et le chalutier avait sombré.

Raphael Lazreg et Amaury Tremblay