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Seine-Maritime: la carcasse du cétacé échoué à Veules-les-Roses a été évacuée

Un deuxième cétacé s’est échoué près de la commune de Veules-les-Roses

Un deuxième cétacé s’est échoué près de la commune de Veules-les-Roses - Mairie de Veules-les-Roses

La carcasse de l'autre cétacé, qui s'était échoué mercredi à Saint-Valery-en-Caux, a été emportée par la marée et n'a pas encore pu être évacuée.

La carcasse du petit rorqual retrouvé échoué jeudi près de Veules-les-Roses, en Seine-Maritime, a pu être évacuée ce vendredi dans la matinée, a appris BFM Normandie. Avec la marée basse, les conditions étaient réunies pour procéder à l'évacuation.

La carcasse du cétacé a été ramenée à Saint-Valery-en-Caux, où un premier cétacé de 18 mètres s'était échoué mercredi, afin de procéder à une autopsie.

Évacuation "impossible" pour l'autre cétacé

Le premier cétacé retrouvé échoué sur le littoral de Saint-Valery-en-Caux n'a quant à lui pas pu être évacué pour l'instant, en raison de la marée montante qui a emporté le cadavre de l'animal.

Dans un communiqué transmis hier, jeudi 20 avril dans la soirée, la préfecture de Seine-Maritime indiquait que l'opération de remorquage "est apparue particulièrement dangereuse" du fait de la taille du mammifère mais aussi en raison "de la période de grandes marées ainsi que des difficultés de navigation liées à la météo".

"Les multiples vérifications ont permis d'établir qu'il était impossible de récupérer la carcasse de manière sécurisée, sans mettre en danger la vie des marins et plongeurs nécessaires à la tenue de l'opération", ajoutent les services de l'Etat. 

Un phénomène "de plus en plus fréquent"

Après l'échouage de deux cétacés en deux jours sur le littoral de Seine-Maritime, les associations de protection des animaux pointent du doigt un phénomène "de plus en plus fréquent", dû en partie à certains éléments extérieurs qui perturbent l'orientation et l'environnement des cétacés.

"Il y a plusieurs raisons: il y a évidemment les collisions avec les gros bateaux, et les bateaux rapides, ce qui fait beaucoup de dégâts", rapporte Marc Giraud, porte-parole de l'Association pour la protection des animaux sauvages, au micro de BFM Normandie.

Il évoque également des pollutions chimiques mais également sonores dans l'environnement des cétacés, qui "fonctionnent au sonar donc l'oreille, pour eux, c'est très important".

L'association Sea Shepherd France pointe notamment du doigt "le niveau de pollution sonore généré par le chantier éolien en construction à Fécamp", qui se trouve à une quarantaine de kilomètres de l'endroit où les cétacés ont été découverts. L'association demande par ailleurs l'ouverture d'une enquête pour tenter d'identifier les causes exactes de la mort des deux cétacés.

Martin Drouet avec Laurène Rocheteau