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Manche: l'agresseur présumé du maire de Pont-Hébert placé sous contrôle judiciaire

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(Photo d'illustration) - AFP

Le mis en cause, dont l'abolition ou l'altération du discernement devront être établies par expertise, encourt une peine de trois ans d'emprisonnement.

Un homme de 38 ans, agresseur présumé du maire de Pont-Hébert (Manche) vendredi, a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son jugement mi-juillet, a annoncé dimanche le parquet de Coutances.

A la suite de "l'agression de monsieur Michel Richomme" et "après une intervention rapide et efficace des gendarmes", l'individu mis en cause, âgé de 38 ans, avait été placé en garde à vue des chefs de violence sur personne dépositaire de l'autorité publique, outrage et rébellion, selon Michaël Giraudet, procureur de la République de Coutances.

Connu de la justice et des services de la gendarmerie, l'agresseur présumé faisait l'objet depuis plusieurs années d'une mesure de protection de majeur, ainsi que d'un suivi psychiatrique, d'après la même source.

Présenté samedi à une magistrate dans le cadre d'une procédure de comparution à délai rapproché, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente du jugement qui aura lieu le 17 juillet.

"Dans ce cadre, il lui est fait interdiction de paraître à Pont-Hébert et d'entrer en contact avec monsieur Michel Richomme, ainsi que l'obligation de suivre les soins que requiert son état", d'après le magistrat.

"S'il ne respecte pas ces interdictions et obligations, il pourrait être incarcéré", a prévenu le procureur. Le mis en cause, dont l'abolition ou l'altération du discernement devront être établies par expertise, encourt une peine de trois ans d'emprisonnement.

Selon Ouest-France, le maire, âgé de 75 ans, était parti à la rencontre de cet homme qui provoquait des remous dans le centre-ville et qui l'aurait agressé verbalement et physiquement, lui donnant un coup de poing dans le ventre.

Le président du conseil départemental de la Manche Jean Morin, ainsi que d'autres élus, avait dénoncé cette agression. "Tout mon soutien à Michel Richomme (...) agressé alors qu'il tentait de s'interposer. 2.265 violences sur des élus en 2022 (+32%), déjà 900 en 2023. Elles traduisent une crise civique majeure. Des réponses adaptées et urgentes s'imposent", avait réagi M. Morin (DVD).

Pont-Hébert est une commune d'environ 2.000 habitants, située au nord-ouest de Saint-Lô.

H.D. avec AFP