"Le quartier sera beaucoup plus joli": le tri des biodéchets fait l'unanimité dans la métropole du Havre

"C'est beaucoup mieux, ça va faire un quartier beaucoup plus joli, plus propre." L'installation de six points de collecte des déchets organiques fait l'unanimité dans la métropole du Havre.
"Ça va éviter qu'il y ait des déchets qui débordent de tous les côtés, qu'il y en ait partout, qu'on en retrouve par terre des fois, et que ça fasse venir les mouettes, et les rats aussi", souligne Éric, 53 ans, restaurateur.
Au vu de l'engouement des habitants, la métropole a prévu d'installer 750 nouveaux points de tri des biodéchets, d'ici 2026.
Épluchures de légumes, os, restes de poissons...
"Ça fait plaisir que ça ait été mis en place. Ça montre que la ville veut faire un effort dans le recyclage de ses déchets. Je trouve que c'est une très bonne idée", note Jules, 29 ans, vendeur en crêperie au Havre.
Épluchures de légumes, os, restes de poissons... Tous les déchets alimentaires qu'il reste après avoir cuisiné pourront être mis dans ces points d'apport volontaire.
"Si j'avais à l'utiliser, je le ferais. Je le fais déjà avec le verre, les poubelles jaunes et les autres", avance Gilles, 65 ans, retraité.
Chaque foyer de la communauté urbaine du Havre reçoit un bio-seau pour faciliter ce geste écoresponsable. L'objectif fixé est de récolter un quart des déchets alimentaires, soit 18 kg par habitant chaque année.
Les biodéchets transformés en compost ou biogaz
"Ces points d'apport volontaire sont dans des endroits où il y a de l'habitat collectif", précise Hubert Dejean De La Batie, vice-président de la Communauté Urbaine Le Havre-Seine Métropole.
Et de détailler: "Vous descendez de chez vous, vous avez votre bio-seau qui a été distribué par les services de la communauté urbaine, et vous pouvez ouvrir le point d'apport volontaire pour y déverser le contenu de votre bio-seau."
Pour ce qu'il convient d'y mettre, ou non, tout est indiqué sur place.
"Vous avez de la viande, des déchets de poissons, des légumes, coquilles d'œuf, coquilles Saint-Jacques, et puis tout ce qui est sachet de thé, marc de café etc", explique l'élu.
Les déchets sont ensuite transformés en compost, ou en biogaz fait en Normandie, grâce à la méthanisation. Ce projet de tri des biodéchets, d'un montant de 2 millions d'euros, est financé à 55% par la région Normandie.