Le Havre: un patient meurt des suites d'une altercation dans un hôpital psychiatrique, une enquête en cours

Un couloir d'hôpital (image d'illustration). - Lara Balais / AFP
La rixe a éclaté dans la soirée du 14 mars dernier. Dans les jardins de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet, situé au Havre, un patient, né en 1994, a été grièvement blessé à la suite d'une altercation avec un autre patient, âgé de 21 ans.
Les deux hommes se poussaient à tour de rôle, selon un communiqué du procureur de la République du Havre, "par un geste des deux mains au niveau de la poitrine". Malgré l'intervention d'un membre du personnel de l'établissement, demandant aux patients de se calmer, un des deux hommes a repoussé "une troisième fois" l'autre "beaucoup plus violemment". La victime est tombée en arrière, sa tête "heurtant le bitume", précise le procureur.
"Les équipes de l’hôpital Pierre-Janet sur place et le Samu sont immédiatement intervenus et ont rapidement pris en charge la victime", alors inconsciente, indique le Groupe hospitalier du Havre (GHH).
Le patient a par la suite été transféré à l'hôpital du Mont-Saint-Aignan avant d'être redirigé vers le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen "en raison de l'aggravation de son état". Ce dernier a succombé à ses blessures et est mort le vendredi 15 mars dans l'après-midi.
Une enquête en cours
Une autopsie, réalisée le 18 mars, a conclu à un "grave traumatisme crânien à l'origine directe du décès et compatible avec le heurt de l'arrière du crâne sur un plan dur", note le procureur dans son communiqué.
Une enquête pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner est en cours pour déterminer les circonstances exactes de la chute mortelle de la victime. Pour l'heure, "le GHH ne souhaite pas s’exprimer davantage publiquement sur les circonstances précises de cette altercation entre les deux patients, en raison du secret médical, de l’enquête en cours et par respect pour les familles", souligne, de son côté, le Groupe hospitalier auprès de BFM Normandie.
La victime avait été admise en soins psychiatriques à la demande d'un tiers pour des troubles du comportement, en 2018. L'auteur présumé, quant à lui, était hospitalisé depuis le mois de janvier dernier.