Homme démembré près de Rouen: le procès en appel des trois accusées s'ouvre ce lundi

C'est un procès en appel très attendu qui s'ouvre ce lundi 20 novembre. Trois femmes, surnommées "les démembreuses", sont à nouveau jugées pour l'assassinat de Sliman Amara. L'homme de 45 ans a été tué au Petit-Quevilly en 2018.
C'est le parquet général qui a fait appel du verdict prononcé par la cour d'assises de Seine-Maritime il y a presque un an jour pour jour. Deux d'entre elles comparaissent à nouveau pour avoir tué et dépecé le corps avant de s'en débarrasser. La troisième est accusée de ne pas avoir empêché le crime.
Un corps mutilé découvert en 2018
Un corps mutilé, auquel il manquait la tête, un pied, une jambe et les mains, avait été découvert en novembre 2018 dans la Seine par les gendarmes de la brigade fluviale. Un mollet avait par la suite été découvert par un employé municipal dans un sac poubelle, puis des plongeurs avaient découvert une main dont la peau avait été retirée au niveau des doigts, là encore emballée dans un sac.
L'identité de la victime avait été retrouvée par les enquêteurs, qui se s'étaient rendues alors chez sa compagne et mère de son enfant. Elle avait avoué immédiatement avoir assassiné son conjoint, avec une amie.
Les deux femmes avaient indiqué avoir dispersé les membres du corps afin de brouiller les pistes après l'avoir tué d'un coup de couteau à la gorge.
Un premier verdict considéré comme "clément"
Lors du procès en première instance, la compagne de la victime ainsi que sa cliente devenue son amie ont écopé respectivement de 22 et 17 ans de réclusion criminelle.
La troisième femme, poursuivie pour "abstention volontaire d’empêcher un crime", a été acquittée. La compagne de la victime l'avait prévenu de son projet d'assassinat avant de passer à l'acte. Elle a également mis au courant sa mère, qui est morte pendant l'instruction.
Au terme du procès, les parties civiles se sont dites "très surprises par le quantum des condamnations et la clémence de la cour d'assises de Rouen". Le parquet avait requis 30 et 25 ans de prison pour les deux premières "démembreuses".
Les avocats de la défense s'étaient déclarés quant à eux satisfaits du verdict, tenant compte des violences psychologiques et physiques subies par la compagne de la victime.
Le procès en appel devrait durer quatre jours, la décision finale est attendue ce jeudi 24 novembre. Les deux femmes ayant participé à l'assassinat encourent la prison à perpétuité.